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Show i8o* LES PELERINS REZIA. - * Il eft vrai. J'avoue que je ne fuis pas trop raifonnable, d'avoir exige' de vous de la con* ftance pour une perfonne que vous peniiei ^ui n'etoit plus. AIR 80. (Un de nos Bergers l'autre jour.) Mai{ cependant, s'il cut falu Qu'une autre que moi vous eut plu, (Voyez m a fantaifie;) Je ne fai fi j'euffe voulu Vous revoir de m a vie. ALL J'aurois merite* de vous pcrdre pour ton* jours. A i R , ( J'avois jure de n aimer de ma vie.) Mais contentez le defir qui m e prefle: Quel heureux fort vous rend a m a tendrefle? REZIA. AIR 8I. (A Vombre de cevercl bocage.) J'ai fu, par l'heureux artifice D'un feint trepas bien concerte , Par le fecours de m a Nourrice M e tirer de camivite. ]e rifquai ce coup temeraire, Pour m e derober al'hpoux r Que DE LA MECQUE. 187 Que vouloit m e donner mon Pere, Et pour m e conferver a vous. A LI, Que ne vous dois je point! R E Z I A . A1R. (Quand je tiens de ce jus d'OHobref) Mais lorfque de m o n ftratageme Je voulus vous faire avertir, D'Ormus votre douleur extreme Vous avoit deja fait fortir. A L L . A I R , (On naime point dans nos lor its.) 1 Je vois tout ce que j'ai perdu, Par m a fuite trop indifcrete. Pourquoi n'ai-je pas attendu! REZIA. Oui, fans votre brufque retraite ~, Nous n'aurions pas, depuis deux ans^ Tous deux fi mal paAe* le tern*. AIR 82. (Quand je vous ai donne mon coeur.) Nous aurions un fort plein d'appas, Dans quelque coin du Monde: Pour vous chercher, je n'aurois pas Couru la Terre 8z l'Onde; Ni trouve te maudit Forban, Qui m'efl venu vendre au Sultan. ALL |