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Show 9Z LES ENRAGEZ. I. CONDUCTEUR. A i R 43. ( Le de long ca, le long de la.) C'eft un Poete indocile, Dont tout Paris craint la dent: Ce Rimeur a noire bile S'en alloit toujours mordant, j Le long de ca, Le long de la, Lelong de la Ville, Par derriere & par devant. M. HUBERT. Voyons un peu ce Dr61e-la de pres. 2. CONDUCTEUR. N'en approchez pas trQp, Monfieur; car il eft fort dangereux. L E P O E T E , enfureur. AIR, (Lefameux Diogenes.) En moi quel feu s'allume! D u papier ! une plume! Les armes a la main! Mortels, craignez m a rage! Tremblez, voici l'orage! C'eft fait du genre-humain t M. HUBERT. Ah! quel Enrage! Il faudra le bien fa; dans la M e r , celui-la. LES ENRAGEZ. 93 v LE POETE. A I R , (Branle de Mets.) Quoi done ? la Bande e'loquente, Le troupeau des Beaux-Efprits Meprifera mes Ecrits, Et trompera mon attente! Morbleu ! fi je les tenois, Ces beaux Meifieurs les Quarante, Morbleu ! 11 je les tenois, C o m m e je les croquero's! (ll mord les barreaux de fa Cage.) M. GALBANON. Quel homme ! Je n'en ai pas encore vu de fi furieui. M. HUBERT, a M. Galbanon. AIR, (Pour vous guerir du mal qui vous pojfede.) Pour le guerir du mal qui le poiTede, Je crois la Mer un trop foible remede; Mais A votre favoir tout cede. M. GALBANON, branlant la tite. 11 ne guerira jamais. M. HUBERT. Pourquoi ? II n'y a qu'a lui en faire prendre unt fois autant qu'aux autres. M. GAL- |