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Show 396 t T A cxificnt dans Ies errcs vivans , fer:1 toujours ']e fruit de l'oblcrva t ion , & non celui de Ia fimple opinion du N :Hurali!l:e. Lcs t(pccrs ct:m t dans Ia nature , & ""non les genres ., il en rc!'ultc q u'c:lles intcrelfent ~ ~ plus dircClcment & le pln~> fo rtement lcs Botamfies ; anffi leurs tra vaux tcndent-ils principalcment a les determiner & i en alfurer 1:t connoiffancc : il en rcfu ltc encore que l'etablilrcment des genres n'a d<l. ou nu doit avoir d'autrr-: objet tlue de f:tcili rer la conn oilfnnce des ef1'eces & de leurs rappores na LUrels, cette connoiHance ctant cc c1u'il y a de plus cert ain, de moins variable & de plus uti~e dans Ia Uotaniquc. ~:TALE, DIVARICATUS. On dit que les tigcs d'unc pl ante font etalces , lorfcpte du collet de Ia ncine partenr plu1ieurs tiges tres- ccartees _, fonuant prefque dt>s angles obtus enrr'elles ; ou plus c0mmunem<.:nt lorfque ces tiges fe divilent en ramcaux tres .ouverrs, s'ccartant d'une tl)anicrc irregulicre , prefqu'.l angle droit , comme dans la Scabieufe maritime , leV clar o1ficinal, &c. ETA MINE, (STAMEN); c.'cfl: fitns concrcdit l'une des p:trtics les plus effenrielles de: la fl eur, & par confcquenr les plus importantes de Ia fruc· tification. Fn effet , cette partie confritue l'un des deux organes fexuels au moyen delquels s'opere principalemcnt & g cneralement Ia reproduClion dt>s vcgcraux; & on Ia regarde avec raifon com me la partie male des flcurs ' parce que la poufTiere que laiffe echapper fon anthere, a Ia propricre de feconder le pifl-il (qui ~n eft Ia partie femelle) • de vivifi er les embryons qu'il renferme , & de lui faire produire des'graines propres i multiplier & perpctuer Ia planre. On di!l:i r.guc communementdans l'itaminedeux parti es; fa voir, le filament &: l'amhere; mai! c.ctte derniere feule fait l'e£l'cnce de l'etamine, ·u le filament qui ne fen qu'.l Ia foutenir , n'cir pas indifpenfable, & n'a pas en etfet toujours lieu. I.e filament ou filet (.filarrwuunz) eft une e f'pece de fupport dClicat, plus ou moins alonge, & qui porte le iommet ou l'anthere qui confl:icue l'dta- · minr. Dans un tres-grand nombre de fleurs, il pam it ~tre une product ion de leur corolle. I .' anthere (antlrcra) efr une petite bourfe ou un fachet p articulicr, i une ou plus fouvcnt 3. deux loges di!l:inElcs, de figure arrondie , on oule, ou :d ongee , & c1u.i rcnferme !Jne poudre fine, col o n~e ' de nature rehneufe' qu'on nomme pouffie re fccondante. V uy .?{ les arr. FLEua, F.EcoNn .~'flO N , FrtAMENS, ANTiiGRE, & Poussri:RE F.£CONDAN'I"E. I.es etamines rtant conjointement avec le pi!lil les p:trrics les plus effenrielles de Ia fleur, & les Mganes dc!l.ines particulierement :i Ia reproduction des vcgetaux' for1t par cctte raifon les par<. tios des plances les plus generalel1 , & celles dono ETA I a eonfideration ofY:re le pi us d'univerl1tlit6. Ce<:s parries l'em"portcnr en effe t p:tr leur univerl'alife lur le c:tlice· & Ia corolle; car Ia tleur peut ie rencnntrct · fans calice & fans corolle, au lieu qu'elle ne peut exifier f'.ins Ia prefcncc ou des i 1ammes on du pif'ril. Nous ferons voir au mot Flwr, que celle qui dl: tout-a- fair plcine, n'e!t qu'une monf. truofue qui ne fait point exception a notre principe. Jl rcfulte de co que l es etamines ainfi que le pifl:il font les parties des vegoraux qui oftrent le plus d'univcdalite , il en refultc, dis je , qu'un fy!l:~me de Docani9uc fondc fur Ia con!ideration de ces parties , doir avoir JH~ ceffairemenc l'avantage fur un fyftcme quelconque ( je ne dis point fur une methode) q L1i ep1ploie la confidcration de toutc autre partie J~~ fleurs . C'efr en etfet ce qui a lieu pour le jylteme de Linne, relarivement a l'univcrlalire.. des parries qui en font le fondement. Mais Linne n'a pas tire , comme on l'a prctendu, tout l'avamage qu'il pouvoit obtenir de la confiderarion des etamines : il a porte trop particulichement fon attention fur lc nombrc de ce .~ p~rties dans les flcurs. & malheureufcment il a trop n'cgligc leur infertion , confidCration lJlli lu·i auroit fourni des coupes g 6nera! es plus Ct! rtaincs & plus n:Hurclks que celles qu'il a f.tires; en un mot , des co upes qui auroicnt ct c beau coup plus favorables :1 l.1 confervation des rapports, {ims nu!re a la fac ilirc dans l'ufage du fyftcmc. En eflet , lcs fam illes naturclks nc prgentent point ou prcl(piC point d 'im~gularit c a l'cgard de ce principc , comme l'a obferve M. de Juflieu; tandis qu'elles en ofhent infi niment rclativemant au nombre des lraminu , dom la conftdcration employee pour les principales Jivifions d'un ordre general , rom pt to us les rapprochemens capables de faire connohre les rapports narurels, & forme par-tout les aiTcmblages lcs plus difparares. Ce qu'il y a d'etonnant , c'cft que Linne , d am la compofition de ion fy!l:eme, ayant nh lige l'imporrante confide ra tion de l':J.trachc des cr':mines, n'a pas m~me fa it mention de cette attache dans la · defcription des parties de la fructification de Ia plupart de fes genres de plante. Et comme le plus grand nombre des Dotanifres qui ont ccrit depuis lui, ont eu grand foin de lc copier en toll't, le caraClere important dont nous par!.ons, eft: prefcrue toujours oublie dans les genres nouveaux qu'ils publient journellcment, ce qui retarde beau- ( coup nos connoilfances dans l'ctude des rapports naturels des plantes. AufTi tant q u'on ne fera que compter des itamines & co.mpofer des noms, l,a J~otanique, cette belle partie de PHii1. natmclle , fera expofce aux reproches qu'on lui a f:1its dmliS notre fiecle , de n'chre qu'un art de nomenclature , immenfe dans fon objet. Voye{ ttAPPO.R T NATURE:! .• L'infertion ou !'attache des ltamfrus doit cere difiinguce en trou fortes printipales; favQir , I I ETE 1«~. 4 celie qui fe f:tit fous le piltil, c'efi- ~-dire au · receptacle meme du piftil (Stamina hypOfJYna. Juil~); 2°. celle qui fe fait autour du piftil, c'eft: t-dire l'ur le calice ou tur Ia corolle ( Stamina perigyna. Jruff. ) ; 3°. cellc qui fe fait fur le pi!l:il IDCnlC 1 c'cfl:-a-dire Oll fur }'ovaire OU JiJr le fiyle' (Stamina epigyna. Juff. ) On peut remarquer d'abord que la premiere force d'infcrtion a rarement lieu dans les flcurs 1nonopetal6es, enfuite que la feconde forte prefente deux fous -divifions rcmarquabks relativcmem 21 !'attache mGme du calice ou de la corolle <1 ui !e trouve lc fupport des iwmines , car ce f'upport pcut lui-m~me ctre attache ou fous le pifl:il' ou fur lc pifl:il; cnfin que la troifieme forte eft la moins commune, c'ett-a-dire la moins employee par Ia namre. Ces divedes fortes de confidcrations font , comme on fait, les principaux fondcmcns du fyfteme de M. Glcditch & de la methode de M. de Jufficu. Si pour l'crablilfcment des divifions generales d'un ordrc en Botanic1ue, Ia confidcration du nombre des etamines ne doit pas etre employee,comme no us venons de le dire, il n'en eft certainmnent pas de m~me pour la connoifnmce des plantcs en particulier ) & mcmc en g eneral pour la di!l:inClion des genres. En eftrt , on ne peut bien fairE' connoitre unc plante qu'en dccrivant avec prckifion non.feulement cc qu'il impone de remargucr dans fon port, mais encore toutes lcs particulari tes elfemiclles de fa fruClification . Or , il efl: evident que parmi ces parriculari(es ) le nombre des etamines n'cfr pas Ia moins importance a connohre; que ce nombre· offre communement un axcellent caraClcre qui doit fixer 1 'attention de l'Obfervateur, I & qu'il eft elfentiel de ne le jamais ncgliger dans . une defi;ription. II faut dire la meme chofe a l'egard de Ia proportion des etamines entre elles' I ou confid{recs relativemcnt aux autres parties de ]a fl eur ; a l'cgard de leur forme particulithe ' de l eur lib errc , ou de leur degre de coherence entre d ies , foit pll.r lcwrs filamens , foit par leurs anth cres ; a l'cgard de leur reunion avec le piftil dans ]a meme fleur , ou de leur reparation du pifiil dans des f1eurs differences, &c. &c. Enfin , l'on doit fcntir gue les 6tamines chant des parties de la plus gt·anoo univerfalitc dans Jes planres, & .fort vati ccs fous quantitc d'af'pe&s, doivent offrir au l>otanifie un des plus sL1rs & des principau1{ moycns de faire connohre les plantes , & de diil: inguer Jes genres qu'on aura 6tablis dans cette vue. Pour Ia ci tation des principaux caraaeres qui fe tiren t de Ia confid( radon des eta mines ' VO,Yt{ les art. ANTH!RE, :FuAMENT & D£s<>niPTION. ETENDARD nu PAVILLON (VRXILLUM); c'cfl: le nom qu'on donne au petale fupcrieur des fleurs papilionnacces. Ce pcrale communement plus large ou plus grand que lcs autres, efi plie en E T H 397 dos d'hre ' plus ou moins rcleve ou ctendu ' s'attache par un onglet au bord fupcricur du receptacle, & recouvre les autres pctales avant l'epanouiffement de Ia fleur. I1 eft fort long clans l'Erythrine , fort court dans l'Anagire, trcs-large dans les Pois & les Ge1fes, & ordirtairement ray'C dans les B ugrants. ETHULJE' ETHULIA; genre de Jllante a flcurs compofees-flofculeufes, de la diviiion des Corymbifcres, qui femble fc rapprocher de, Tanaifies & des Armoifes par fes rapporti , & qui ·comprend des herbes & dell arbuftes exoriques a feuille!l le plus fouvent alternes, &:: 3 fleurs foit ter-· ruinates ' {oit lateral es ' ayant Je receptacle nud' & produifimt d es feruenccs dcpourvues d'aigrette. C A R A C: T E R E G t N t It I Q V E. La fleur a m: calice commun arrondi , le plus fouvent embric1w~ , & forme de folioles lanceo!Ces ou ovales-pointues, nombreufcs , & un peu inegnles: cUe eft compofee de fleurons tous herrna .. phroditcs, infundibuliformes , quinquefides, poies fur un receptacle nud & convexe. le fruit conlifte en plufieurs petites femences nues , t(hragones ou pentagones , depeurvues d'ai. grette , & a fommct troncJUC 1 garni d'un rebord droit un peu faillanr. E s 1!' .E c K s. 1. ETHVLlE coni·10'ide , Ethulia corly{otdrs. Lin. Ethulia foliis ovatiJ-lanceolacis ferratis , Jloribus paniculato-corymbof£s. N. Etlwlia jlortbu~ paniculatis. Lin. Fil. Dec. I. p. r. t. 1. Cunno'ides .!Egyptia, virga au rea folio., flore dilute hianthino. Vaill. Cat. Mff. Connoides. Lipp. M!f. n°. !l.I7. ](ahina. Forsk . .J.Egypt. 153· no. 98. Sa tige efl: haute de trois ou quatre pied~ , c~lindrique, firiee, pubefcenre, & un pen ramoufe. Ses feuilles font alternes, ovales-lanceolces, pointues , rctr6cies en petiole vers leur bafe, un p~ .. den tees, lcgcrernent pub~fcentes, & longues d~ trois a quatre pouces) fur environ un pouce & demi de largeur. Les pcdoncules font pubcfcens, naifient au fommet des rameaux en corymbes compofes mediocres & feffiles. Les fleurs font petiies, h'emifphcriques, flofc~leufes, & d '~ne couleur bleuatre ou un peu V!Olerrc. Le cal1ce commun eft: embrique d'ccailles lanccolces, un peu velues , membraneufes fur les ~or~s. Les fleurons font hermaphrodites, infund1buhformes, Ji tube tres-gr~le ' a limbe 1111 peu campanule & quinquefidc. Lcs fem e~ces font. pentagones , un peu concaves ou creu fes en defius; le receptacle efi nud & convexe. Cette planre, felon Lippi, crolt fur Ie bord du Nil, aux environs de Rofetre. 0· ( v.;:) :'l., ETHUI.IE nodHlore, E.thuliafparganophora. |