OCR Text |
Show L A G L O I R E DU D O S ME De tes expreffions enfante les merveillcs • / • Quel charme ton pinceau repand dans'to Quelle force il y mefle a fes plusdoux attrairs' Et quel eft ce pouvoir,qu'au bout desdoiarc Qui fcait faire a nos yeux vivre des cholcs rtuT Et d un pen de melange , tk debruns, & d e c? Rendre efprit la couleur, 6c les pierres des c 2 T u te tais , & pretens que ce font des rnatiem Dont tu dois nous cacher les fcavantes lumier, ' Et que ces beaux fecrets , h tes travau* vend /* Te couftent un pen trop pour eftre re'pandus Mais ton Pinceau s'explique, & trahit ton fiiCnct ^algre toy de ton Art il nous fait confidence ' Et dans fes beaux efforts a nos yeux e'talez Les myfteres profonds nous en font revelez Une pleine lumiere icy nous eft offerte ; Et ce D o m e pompeux eft une ecole ouverte O u 1 ouvrage failant l'office de la voix , ' Dicle de ton grand Art les fouveraines loix II nous d u fortement les trois nobles Parties * * V Invention , le Defifein , U Colon,, Qui rendent d'un Tableau les beautez afibnics- Et dont en s'uniflant les talens relevez Donncnt a V Univers les Peintres achevez. (\e, Mais des trois,comme Reine,il nous expofeci • /. V Invention, premiere Partie de UTeintm Qtie ne peut nous donner le travail, ny le zele- Et qui c o m m e unprefentde la faveur des Cieuj Eft du n o m de divine appellee en tous lieux. ' Elle , dont l'eflor monte au deffus du tonnerr- Et lans qui l'on demeure a ramper contre terre- Qui meur tout 5 regie tout; en ordonne a fon choii Et des deux autres meine Sc resit les emplois U nous enfeigne a prendre une digne matiere, Qui donne au feu du Teintre une vafte caniere, Et puifle recevoir tous les grands ornemens, Qu'enfante un beau genie en fesaccouchemens. EtdontlaPoefie, & fafceur la Peinture Parant l'inftru&ion de leur d o d e impofturc; Compofent avec art cesattraits, ces douceurs, Qui font a leurs lecons un pallage en nos cccurs, Et Charment,J u n 1 « y . ^ enc Dcs fors contra ft« o» »ble e^ _ NCnnnlernbrras.nulfncasvKicix, ^^euf nlfLP^Vrt,;faITePu„beautouccn-iemble, . ,. On rien ne foit a 1' ceil mendte niredit, Tout s'y vovant tire d'un vafte fonds d efprit, Aflaifonne du fel de nos graces antiques, It non du fade gouft des ornemens gothiques. Ces monftres odieux des Siecles ignorans, Que de la barbarie ont produits les torrens j Quand leur cours inondant prefque toute la tetre, Tit a la politeffe une mortelle guerte , Et de la grande R o m e abattant les ramparts, Vint avec fon empire, eroufFer les beaux Arts. 11 nous montre a pofer avec noblelTe, 5c grace La premiere Figure a la plus belle place ; Riched'un agrement, d'un brillant de grandeur, Qui s'empare d'abord des yeux du Spe&ateur: Prenant un foin exaft, que dans tout un ouvrage > Tile joue aux regards le plus beau perfonnage; Tt que paraucun role au fpeftacle place , Le Heros du Tableau ne fe voye efface. Il nous enfeigne a fu'1'1 les ornemens debiles Des epifodes froids 8c qui font inutiles. A donner au fnjet toute fa verite : A luy gardcr par tour pleinefidelite'; Ernefe point porter a prendre de licence, A moins qu' a des beautez elle donne nailTance. Il nous aide amplement les lecons du Deflein * * 11. U |