OCR Text |
Show 4fa L A C R I T I n u E L V S I D A S. Moliere eft bienhcureu*, Monfieur A*, proteaeur aufli chaud que v o u s Z l e t f i T " m venir au fait, ii elk qu>ttion de feav irfi ?' P0llr eft bonne, & je m'offred'y mon r , « * p!ece defaut. vifibles. y m u m r e r P2r tout cent CVftune efttangeUchUofeN dI vous amr« .. /r les Poetes, q. e vous condamni ? I £*«• ou tout le monde court, & ne d fie7 L m V V'f ouedectlletn.. - r « - I f ! d.'.,le7-Jamaisduhicn eces q u e d e c M M o u ptrfunneneva Vous n-nn lMunesunehaiiieinvincible, & „ o u r1.7' pcut tendreflequitfett o,< conceal " ai"tes « ... U R A N I E. Mais, de grace, Monfieur Lyfidas , fa.tM „„ voices defours, done je ne niefuls $ | ~ £ L y SI DAS. it 1 1 H Fw"cucnc arntote & Horace VnvM. d'abord, Madame, que cette C o m e d S ^ ' tre toutes les regies de l'art. F Ceux qui pofledent Arittote'& Horace v m ™ 1'abord ,Madan e, que cette Co--"- ' } del-arc. V a A N. I E. Je rous avoue que je n'ay auoune habitude a. vec c«Mcffieurs.la, &que je ne fcay point les re-gles de 1 art. r D O R A N T E . Vous eftes de plaifantes, gens avec vos regies dont vous cmbarafTezles ignorans, & nous eftour-dilTez tous les jours, II femble , a vous ouir par-ler que ces regies de l'art foyent les plus grands m^iteres du monde , & cependant ce ne font que queiques obfervations aifeesque le bon fens a faites fur ce qui peut ofter le piaifir que l'on prend a ces fortes de Poemes; & le m£me bon fens qui a fait autrefois ces obfervations, les fait aifement tous les jours fans le fecours d'Horace & d'Ari-i\ oze. Je voudrois bien fcavoir fi la grande regie de toutes les regies n'eft pas de plaire; & fi une piece de Theatre qui a attrape: fon but n'a pas fuivi un bon chemin. Veut-on que tout un public s'abufc fur ce3 DE L'ECOLE DES FEMMES. 453 ces fortes de chofes, & que chacun ne foit pas jugc du piaifir qu'il y prend i r U R A N I E. ray remarque? une chofe de ces Meflieurs-1^ ; c eft 0ue ceux qui parlent le plus des reg'es , & qui les fcavent mieux que les autres, fent des Comedies que per fonne ne trouve belles. v DORANTE. ft c'eft ce qui marque , Madame , comme on doit c'arrdter peu a leurs difputes embarafTees Car enfin li cb pieces qui font felon les regies neplaifent pas', &quecclles quiplaifent ne foient pas felon les recle3, ilfaudroitde neceffite* que les regies euffent effemal faites. Mocquons nous done de cette chicane ou ils veu.'ent aflujetrir le gouft du public, & ne confukons dans une Comedie que l'eftct qu'elle fait fur nous. Laiffons-nous aller de bonne foy aux chofes qui nous prennent paries entrailles , & ne cher-clions point de raifonnemens pour nous empefcher d'avoir du piaifir, U R A N I.E. Pour moy, quand je vois une Comedie, ie re-garde feu'ement fi les chofes m e tQuchent; & lr-rs que )e m?y fuis bien divertie, je ne vais point.de-mar. der fi j'ay eu tort, &fi les reg'es d'Anftote m e deffendoientderire. D O R A N T E . Cch\ juftement comme un homme qui auroit trouv£ une fauffe excellente, & qui voudroit examiner li elle eft bonne, fur les preceptcsdu Cuifinier Irancois. U R A N I Il eftvray; &j'admire les rafinemens de certa?- nesgeus fur des chofes que nous devons fentir par nous-memes. D 0 R A N T E. Vous avez raifon , Madame, de les trouver eft ranges tous ces rafinemensmyitericux. Cartnfin , S'JJS ont lieu, nous voila reduit^ a ne nous pluscroire; nos propres fens fcrontefclavescn toutesxri & jufques au manger & au boire nous n'ofc; us trouver rien deb,.n, fans lc c de Meffieuca its experts. Lf. |