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Show 38 L*E T o u R D i, Les dettes aujourd'hui, quelque loin qu'on employe , Sont comme les enfans que Pon concoit en joye, Etdont avecque peine on fait Paccouchement: E'argent dans une bourfe entre agreablcment; Mais le terme venu que nous devons le rendre, C eft lors que les douleurs commencent a nous prendre. Bafte , ce n'eft pas peu que deux mille francs dus Depuis deux ans entiers me foient enfin rendus ; ' Encore eft-ce un bon-hcur. M A s c A R r L L E. O '. Dieu, la belle prove A tirer en volant 1 chut : il faut que je voye, Si je pourrois un peu de prcs le careiler. Je fcay bien les dilcours dont il le faut bcrcer. Je viens de voir, Anfelme ... A N s E L M E. Etqui ? M A S C A R I L L E . Votre Nerine. A N g S L M E. Que dit-elle de m o y cette gente alTaftme ? M A S C A R I L L E . lour vous elle eft de flame. A N S E L M E. Elle? M A S C A R I L L E . Et vous aime t:nt, Que c'eft grande pitie. A N s E L M E. Que tu,me rends content'. M A S C A R I L L E . Teu s'en faut que d'amour la pauvrettenemeure; Anfelme , m o n m i g n o n , crie t-elle a routeheure, Quand eft ce que Phymen unira nos deux coeuis i Et quetu daigneras eteindre mesardeurs? A N s E L M E. Mais pourquoy jufqu'ici m e les avoir celees> Lesfilles, parmafoy, font bien diflimulees! Mafcarille, en erTet, qu'en dis tu? quoy que view, Pi C O M V. D I F. *9 ,.,, de la mine encore aftez pour plaire aux yeux. J ' M A s C A R r l l E. Oiu , vrayment ; cevifage eft encorfort metra- S-il n'eft pas des plus beaux, il eft des agreables. A N S E k M E. SibiCnMn A C-s"cARIltE prendre la bourfe. Si Men done qu'elle eft fottede vous, Ne vous rcgarde plus... A N S E I M E. Quoy ? M A S C A R I L L E . Que comme un cpoux . It vous veut.... A N S E L M E. Et m e veut.... M A S C A R I I t- E-Et vous veut, quoy qu'il tienne, Prendre la bourfe. A N s E L M E. La* M A S C A R I L L E prend la bourfe. La bouche avec la fienne. A N s E L M E. Ah! jet'entens. Vien-ca, Jors quetu la verras, Vante luy mon merite autant que tu pourras. M A S C A R I L L E . LailTez-moy faire. A N S E L M E. Adieu. M A s C A R r L L E. Que le Ciel vous conduife. A N S E L M E. Ah! vrayment je faifois une etrange fottife, Et tu pouvois pour toy m'accufer de froideur: Je t'engage a fervir mon amoureufe ardeur, Je recois par ta bouche une bonne nouvelle, Sans du moindre prefent recompenfer ton zele; Tien, tutefouviendras.... M A S- |