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Show 3© L ' E T O U R D I, M A S C A R I L L E . Quoi? L E L I E. Voicibien des affaires- J' ay dans m a paffion toutes chofes contraires: Leandre aime Celie , Sc., par un trait fatal, Malgre m o n changement, eft: toujours m o n rival M A S C A R I L L E. Leandre aime Celie 1 L E L I E. H P adore, tcdis-jc, M A S C A R I L L E . Tant pis. L E L I E He'.oui, tant pis, c'eft lace qui » ' * & * Toutefois j'aurois tort de m e dcfefperer, Puifque j'ay tonfecours , je puismerafiurcri Je fcai que ton efprit en intrigues fertile, N'a jamais rien trouve qui lui fut difficile , Qu'on te peut appeller le R o y des ferviteurs, Et qu'Cn toute la terre... M A S C A R I L L E . ] He',.trevedcdouceurs! Qiiand nous faifonsbefoin nous autres miferables Nous fomoves les cheris 5c lesincomparables, Et dans un autre temps , des le moindre courroux Nous fommes les coquins qu'il faut rouer de E E L I E . ('coups, M a foy , tu m e fais tort avec cette inveclive j Mais enfin difcourons un peu dc ma Captive , B y fi les plus crucls 5c plus durs fentimens Ont riend'impenetrablea des traits fi charmans: Pour moy,dans les difcours, c o m m e dans fon vifa- Jc vois pour fa naiflance un noble temoi^nage, Et je crois quele Ciel dedans un rang ilbas, Cache fon origine , ck ne Pen tire pas. M A S C A R I L L E. Vous e'tesRomanefque avecque vos chimeresj Mais que fera Pand.olfc en routes ces affaires, C'eft Monlicur v otre pere,au moins a ce qu-'il &U C o M E D r P. Vouft fcavez que fa bile aflez foiivent s'aigrif, Qu'il pefte contrc vous d'une belle maniere, Quand vos deporremens luy bleilem h vifiere a ]J eft avec AnfeJme en parole pour vous , Q-ie de fon Hypolitc on vous fera Vcpoux , SWinant que c'eft dans 4eleul Ou'ilponrrarccontrerdequoivo.i ft. Ets'iWienthlcavoirquerebunnrloncoix D'un objet inconnu vous rec< - 1°** , Quedece ful amour la fatale puiflajicc Vous fouftrairau devoir dev ance, Dieu fcait quelle tem 'era» Et de quels beaux fermons on vous re'galera. L E L I E. Ah! tre've, je vous-prie, a vorre Rhetorique. <M A s c \ R i L L •• Mais vous, treve plutor a.votre Politique^ , tile n'eft pas fort bonne,tk vous devriez tacher.., L E L I E. Scais tu qu'on n'acquiert rien de bon a m e facher t Quechezmoi les avis ont de trifles falaires; Qu'un Valet confciller y fait maj fes affaires; M A S C A* R I L L E. life met en courroux: tout ce que j'enay dit N'etoit rien que pour rire & vous fond?r l'efprit: D'uircenfeurdeplaifirsav-/efortPcncoiurc? Et MafcariJJe eft il ennemi de nature ? Vouslcavezlecontraire, 5c qu'il eft tres certain , Qu'on ne peut me taxer que d'etre trop humain. Moquez-vous des fermonsd'unvieuxbarbon depe-re; Pouflez votrebidet, vous dis-je, & laifittfaire j Ma foi, )'en fuis d avis, que ces penards ch igrins , Nous viennent etourdir de leurs contes badins Et vertueux par force, efperent par envie , Oter aux jeunes gens les plaiiirs de la vie. Vous fcavez mon talent, je m'ofi're a vous fervir, L E L I E. Ah ! c'eft par ces difcours que tu peux m e m ir fte, mon amour, o^nd je'pav fut puoitre N'a poi"nitt eettee mmaall vveeuuddef'isv vpenuvx .c • cut la•i.r.. .n•ai - Mais |