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Show 466* L E T T R E S Pon s'attache a peindre des fujets troo minces ou trop vaftes , 8c qu'il y auroit une reforme confiderable a faire an Theatre *, ils vous traiteront de ftii* pide 8c d'infenfe, ils ne pourronts'ima-giner que la Danfe 8c les Ballets puif-fent leur procurer des plaifirs plus vifs. » Q u e Pon continue, ajouteront-ils, » a faire de belles pirouettes, de beaux » entrechats *, que Pon fe tienne long- » temps fur la pointe du pied pour nous » avertir des difficultes de l'Art; qu'on » remue toujours les jambes avec la » m e m e vitefle, 8c nous ferons con- » tents. N o u s ne voulons point dc » changement, tout eft bien & Pon „ ne peut rien faire de plus arable, Mais , la Danfe > pourfuivront les Gens de gout , ne vous caufe que des fenfauons mediocres, & vous SVK L A D A ^ S E . 46? -rouveriez de bien plus vives, fi cet Art etoit porte au degre de perfe-ction ou il peut atteindre. « N o u s ne •> nous foucions pas, repondront-ils> » que la Danfe 8c les Ballets nous atten- „ drilfent, qu'ils nous faifent verferdes » larmes y nous ne voulons pas que cet » Art nous occupe ferieufement y le » raifonnement lui oteroit fes char- » mes y c'eft moins a Pefprit a dinger H fes mouvements qu'a la folie; le b on » fens Paneantiroit y nous pretendons » rire aux Ballets y caufer aux Tra- # gcdies y 8c parler petites maifons , M petits foupers 8c equipages a la » Comedie. Voila, Monfieur, un fyfieme aflez general. Eft - il poffible que le Genie Createur foit toujours perfecute ? Soyez ami de la verite, c'eft un titre qui revoke G * • |
