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Show 64 L E T T R ES de la juftefle dans les combinaifons de la precifion dans les formes. E n abre. geant les longueurs, elle pretera du feu I a Pexecution ; le gout fe chargera de Pelegance, le genie enfantera la variete, 8c Pefprit conduira la diftribution. Le Ballet eft une efpece de machine,I plus ou moins compliquee, dont les [ differents effets ne frappent 8c ne furl prennent qu'autant qu'ils font prompt! 8c multiplies. Ces liaifons 8c ces fuitesr de figures; ces mouvements qui fe fuc-l cedent avec rapidite \ ces formes qJ tournent dans des fens contraires; J melange d'enchainements \ cet en ble 8c cette harmonie qui regnent dansl les temps', 8c dans les developpements: tout ne vous peint-il pas Pimage d'une machine ingenieufement conftruite? Les Ballets, au contraire, qui tra apr«| Suit IA D A N U . *S apraseuxledelordre&laconfufion, dont la marche eft inhale , dont les Figures font brouillees, nerefTemblent-ils pas a ces Ouvragesde mechanique mal combines, qui charges dJune quan-tite immenfe de roues 8c de reflbrts, trompent Pattente de PArtifte 8c Pefpe-rance du Public, parce qu'ils pechent element par les proportions 8c la juireife ? Nos produdions tiennent fouvent encore du merveilleux. Plufieurs d'en-tr'elles exigent des machines: il eft , par exemple, peu de fujets dans Ovide, que Pon pui/fe rendre, fansy aiTbcier leschangements, les vols, les mera-morphofes, &c, Il faut done qu'un Maitre de Ballets renonce aux Sujets dece genre, s'il n'eft machinifte lui-meme. On ne trouve malheureufement E |