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Show £ L E T T R ES de Phaeton ou de tout autre Opera ancien, remis par un Compofiteur mo* derne , different fi peu de ceux qui avoient ete faits dans la nouveaute de ces Opera, que Pon s'imagineroit que ce font toujours les memes. E n effet, il eft rare > pour ne pas dire I impoflible > de trouver d u genie dans les Ballets , de Pelegance dans les formes, de la legerete dans les grouppes, de la precision & de la nettete dans les*" chemins qui conduifent aux difterentes | figures j & peine connoit-on PArt de deeuifer les vieillcs chofes, & de leur donner u n air de nouveaute. • Il faudroit que les Maitresde Ballets H confultalfent les Tableaux des grands B Peintres \ cet examen les rapproche-B roit fans doute de la nature \ ils evi-1 teroient ak>rs, le plus fouvent qu'il leur Su* U DAHSE. 7 .•okpoffiblccctrefymmfeic dans les figuresqui.^ntrepewiond'objet, offre fur la m £ m e toile deux Tableaux femblables. Dire que je blame g&dralement routes les figures fymmetriques; penfer que je prctendc en abolir totalcmcnt l'ufa^e, ce feroit m e donner un ton de finaularite ou de reformateur que je veux eviter. L'abus des meilleures chofes eft toujours nuifible \ je ne defaprouve que Pufage trop frequent & trop repete de ces fortes de figures : ufage dont mes confreres fentiront Je vice , lor£ qu'ils s'attacheront a copier fidelement la nature, & a peindre fur la Scene les differentes paffions, avec les nuances & le coloris que chacune d'elles exige en particulier. A iv |