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Show 88 L E T T R ES L'homme bien ne lui en prefente au contraire une multitude ; il exprimc fa palTion 8c fon trouble de cent ma-nieres differentes, &Pexprime toujours avec aatant de feu que de nobleffe. Q u e dJoppofitions 8c de contraftes dans fes geftes ! que de gradations 8c de degradations dans fes emportements • que de nuances 8c de tranfitions dirferentes fur fa phylionomie ! que de viva-cite dans fes regards ! quelle expreffion, quelle energie dans fon iilence! Pinftant ou il eft detrompe offre encore des Tableaux plus varies, plus feduifants, & d'un colon's plus tendre 8c plus agrea-ble. C e font tous ces traits que le Maitre de Ballets doit faifir y c'eft enfin l'amour du vrai, du grand 8c du fublime qui doit conduire fes crayons 8c determiner £es pinceaux. S U R IA DANSH. ty Les Compo/keurs celebre*, ainfique les Poetes &c les Peinrres iiluftres fe de- • gradent toujours Iorfqu'ils emploient leurs temps, & leur genie a des productions d'un genre bas & trivial. Les grands Hommes ne doivent creer que de ^randes chofes, & abandonner toutes celles qui font pueriles a ces etres fubalternes, aces demi-talents dont Pe-xiftence feroit abfolument ignoree, fi Pon ne les voyoir ramper fervilemenr aux pieds des grands, 8c encenfer les idoles de Populence. La nature ne nous orTre pas toujours des modeles parfaits; il faut done avoir Tart de lescorriger, de les placer dans des pofitions agreables, dans des jours avantageux, dans des fituations heu-reufes, qui derobant aux yeux ce qu'ils ont dedefeftueux, leurpretent encore |