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Show i L E T T R ES nous joindre aux noms de ces grands H o m m e s ceux desMaitres de Ballets, les plus celebres dans leurs temps! mais h. peine les connoit - on ; ce n'eft pas neanmoins la faute de lJArt. U n Ballet eft un tableau 3 la Scene eft la toile, les mouvements mechaniques des figurants font les couleurs, leur phi-fionomie eft, fi j'ofe m'exprimer ainfij ] le pinceau , Penfemble & la viva-cite des Scenes, le choix de la Mufi- ^ue, la decoration & le coftume en j font le coloris; cnfin, le Compositeur eft le Peintre. Si la nature lui a donne I ce feu & cet enthoufiafme, l'ame delsI Peinture & de la Poefie , Pimmortalite 1 lui eft e^alement afluree. I/Artifte aid, I j'ofe le dire > plus d'obftacles I furmon-ter que dans les autres Arts \ le pinceau & les couleurs ne font pas dans fo SuR u DAKSE. 3 mains j fes Tableaux doivent £tre varies, & ne durer qu'un inftantj en un mot > il doit faire revivre lJArt du Gefte & de la Pantomime, fi connu dans le iiecle d'Augufte. Toutes ces dif-ficultes ont fans doute efFraye mes predecefleurs: plus hardi qu'eux 3 peut-etre avec moins de talent > j'ai ofe me frayer des routes nouvelles ^'indulgence du Public m'a encourage, elle m'a fou-tenu dans des crifes capables de rebuter 1'amour-propre ; & mes fucces femblent m'autorifer i fatisfaire votre curiofite fur un Art que vous cheriffez, & auquel je confacre tous mes moments. Les Ballets ft'dnt 6t6 jufques i pr£- fent que de foibles efquifTes de ce qu'ils peuvent kte un jour. Cet Art enticement foumis au gout & au g<mie , peuc ^embellir&fe varieril'infini. L'Hiftoi. A ij |