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Show 2.64 L E T T R E $ mer les paffions: tant qu'on j variera pas davantageles mouvements des bras, ils n'auront jamais la force d'emouvoir 8c d'affe&er. Les anciens etoient nos Maitres a cet egard, ils con. poiilbient mieux que nous l'Art da gefte, 8c c'eft dans cette partie feule de la Danfe qu'ils l'emportoient fc les modernes. Je leur accorde avec plainr ce qui nous manque , & ce que nous poflederons lorfqu'il plairaaui Danfeurs de fecouer des regies qui s'oppofent a la beaute & a i'efpriti leur Art. L e port des bras devant etre ail varie que les differentes paffions que la Danfe peut exprimer, les regi c;ues dcviennent prefque inutik faudroit les enfreindre 8c s'en ecarter a chaque inftant, ou s'oppofer en les SUR IA DANSE. **S fuivant exadement aux mouvements defame, qui ne peuvent felimiter par un nombre determine de geftes. Les paffions varient 8c fe divifent h 1'infini ; il faudroit done autant de preceptes qu'il y a chez elles de variation. O u eft le Maitre qui voulut en-treprendre un rel ouvrage ? Le gefte puife fon principe dans la paffion qu'il doit rendreJ c'eft un trait qui part de l'ame , il doit faire un prompt effet, & toucher au but, lorf-quil eft lance par le fentiment. Inftruit des principes fondamentaux de notre Art, fuivons les mouvements de notre ame, elle ne peut nous trahir lorfqu'elle lent vivement; 8c fidans ces inftants elle entrairie le bras a tel ou tel gefte , il eft toujours audi jufte que cone dement deffine , 8c fLco n |