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Show 41 L E T T B . E S I les batailles d'Alexandre , pelntes pat Lcbrun; fur celles de Louis X I V , peintes par Vandcr-Meuten , ils verront que ces deuxHeros qui font les Sujets princi. paux de chaque Tableau, ne fixent point i feuls l'aeil admirateur ; cette quantitel prodigieufe de combattants, de vaincus & de vainqueurs, partage agreablemem les regards, & concourt unanimemetit a la beaute & a la perfection de ce chef-d'ceuvres •, chaque tete a fon expreilion & fon caradere particulier: chaque attitude a de la force & de l'energie ; les grouppes , les terrafle-ments , les renverfements font auf pittorefques qu'ingenieux: tout pari tout intereffe, parce que tout eft vra; parce que limitation de la natur, fiddle; en un mot, parce que la to* femble refpirer. Q u e l'on jette enfo S U R U DANSE. 4) far ces Tableaux un veil* qui derobe ^ la vue ks u^ges, les batailles, les rrophees, les triomphes, que l'on ne laifle voir enfin que les deux Heros; l-interet s'affoiblira ; « ne reftera que les Portraits de deux grands Princes. Les Tableaux exigent une action, des details i un certain nombre de Perfonnages, do.it les carafteres, les attitudes & les "eftes doivent etre aufli vrais & audi narurels qu'expreffifs. Si le Spec-tateur eclairc ne demeie point au premier coup d'oeil, l'idee du Peintre; fi le trait d'Hiftoire dont il a fait choix, ne fe retrace pas a ^imagination du con-noifleur avec promptitude, la diftriba-tion eftdefedueufe3i'initant mal choiii> & la compofition froide & de mauvais gout. Cette difference du Tableau au Por> |