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Show XOl L E T T R E S oent des mafques*, c o m m e lesFwiV les Tritons 9 les Vents y les Faunes^ Cette ob jedion eft foible, elle eft f0!1. dee fur u n pre juge moins facile a com. battrequ'a detruire. Je prouverai pre. mierement que les mafques dont on fcfertpour ces fortes de caradteres fou mal modeles, mal peints 8c qu'ils rion aucune vraifemblance *, fecondement, qu'il eft aife de rendre ces perfonnage avec verite fans aucun fecours I ger. J'appuierai enfuite ce fentimd par des exemples vivants que l'on pourra rejetter fi l'on eft enfant Je nature, fi la fimplicite feduit, fi bj femble preferable a cet Art grofl^ qui detruit Pillufion & qui affoibK plaifir d u Spedateur. Les caraderes que je viens de vo« n o m m e r font ideaux & STJR IA DANSE. 10} d'imagination ; ils ont ete crees 8c enfantes par les Poetes y les Peintres leur ont donne enfuite une realite par des traits 8c des attributs diffcrents qui ont varie a mefure que les Arts fe font perfedionnes, 8c que le flambeau du gout a eclaire les Artiftes. On ne peint plus, ni on ne danfe plus les Vents avec des foufflets a la main , des m o u - lins a vent fur la tete 8c des habits de plumes pour caraderifer la 1 te ; on ne peindroit plus le monde, & on ne le danferoit plus avec une coerfure qui formeroit le Mont-Olympe , avec un habit reprefentant une carte de Geographie ; on ne garnira plus fon vetementd'inferiptionsjon n'ecrira plus en gros caraderes fur le fein 8c du cote i\xcceui\Gallia;fui'le ventre, Germania; fut une jambe, Italia; fur le derriere |