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Show 132. L E T T R £ s pour ladivifion de leur Tableau :qu erreur ! ou pour trancher le mot, qUeJ ignorance! U n D r a m e n'eft autre chofj qu'un grand Tableau qui doit en ofi • fuccellivement 8c avec rapidite J multitude y or n'eft-il pas extrava J de ledivifer par lambcaux, d'en inter. romprela fuite, d'en fufpendre 1'inJ gue, 8c d'en detruire l'enfemble & lfcj monie? Ces acceflbires 8c ces epifoJcj-etrangers a Padion nuifent a h\ vrage; ces objets contraires& toujour «lefunis ; ce cahos de chofes mal coi fues partagent ^attention & fatiguJ bien plus Pirn agination qu'ils ne laiil tisfont:des-lors le plande PAuteurdifl paroit, le fil echappe, la trame fe Mil. Padion s'evanouit , l'interet dimiiinfl &c le plaifir s'enfuit. Tant que les Balks de l'Opera ne feront pas unis ctroite- S U R LA D A N S I , i>5 inent au Drame, 8c qu'ilsneconcour-ront pas a fon expofition , a Ion jiccud 8c a fon denouement, ils feront froids 8c deTagreables. Chaque Ballet devroit, a m o n fens offrir une Scene qui enchainat 8c qui hat intimement le premier Ade avec le fecond, le fecond avec le troifieme, 8cc. Ces Scenes abfolument nece/Iaires a la marche du Drame feroient vives 8c animees; les Danfeurs feroient forces d'aban-donner leur allure, & d e prendre une ame pour les rendre avec verite 8c avec precifion y ils feroient contraints d'oublier en quelque forte leurs pieds 8c leurs jambes, pour penfer a leur phvfionomie 8c a leurs gefies j chaque Ballet feroit un Poeme qui termi-neroit PAde heureufement : ces Poe- *es puifts du fonds m e m e du Drame |