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Show 68 L E T T R ES immenfes , n'eft fait que pour des y< que rien ne peut blefler, 8c qu'il reuiTi- I roit mediocrement fur nos Theatres ou Pon n'aime la plaifanterie, qu'au-tant qu'elle eft aflociee a la decence, qu'elle eft fine 8c delicate, 8c quelle ne blefle ni les mocurs ni Phumanite. U n Compofiteur qui veut s'elever au-deftiis de Pordinaire, doit etudier les Peintres, 8c les fuivre dans leurs diffe-rentes manieres de compofer 8c de faire, Son Art a l e m e m e objet a remplir que leleur , foit pour la relTemblance,le melange des couleurs, le clair-obfcurM foit pour la maniere degroupper &d draper les figures; de les pofer dans des attitudes elegantes ; de leur donner enfin d u caradere , d u feu, de Pexpref-fion, or le Maitre de Ballets pourra-t-il reulTir s'il ne reunit toutes les parties S U R L A D A N S E , 69 & toutes les qualites qui conftituent le grand Peintre? Je pars de ce principe, pour oier croire quelVtude de PAnatomie jettera de la nettete dans les preceptes quJil donnera aux fujets qu'il voudra former : il demelera d s-lors aifement les vices de conformnation, 8c les defauts d'habitude qui s'oppofent fi fcuvent aux progres des ekves. Connoiilant la caufe du mal , il y remediera faci-lement ; dirigeant fes lecons 8c fes preceptes d'aprcs un examen lage 8c exad, ils ne porteront jama:s a faux. Ceft au peu duplication que les Maitres apportent a devoiler la conformation de leurs Ecoliers ( conformation qui varie tout autant que les phjfionomies) que Pon doit cette nuee de mauvais danfeurs, qui feroit moin- E iij |