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Show I 4 L E T T R IS re , la Fable, la Poefie , la Peinture % tout lui tend les bras pour le tirer de l'obt curite ou il eft enfeveli j & Pon s'etonne, avec raifon, que les Compofiteurs de-daignent desfecours fi precieux. Les Programmes des Ballets qui ont ete donnes, il y a un fiecle ou environ, I dans les difFerentes Cours de PEurope, feroient foupconner que cet Art, loin d'avoir fait des progres 3 a perdu beau-coup : ces fortes de traditions > il eft vrai, font toujours fort fufpe&es. Il en eft des Ballets c o m m e des Fetes en general ', rien de fi beau , de fi elegant fur le papier , rien de fi maulTade & defi mal entendufouvent^Pexdcution, Je penfe , Monfieur, que cet Art n'eft refte dans Penfance , que parce qu'on en a borne les effets a celui de ces feux d'artifice, fairs fimplement pour amufer les yeux. fed*** P ^ t a ge avec les meilleursDrames, Pavan-tage d'interefler , d'emouvoir 8c dc captiverleSpetoeurparlecharmedc Pillufion la plus parfaite, on ne fe pas foupconne de pouvoir parler h Pame. Si les Ballets en general font foibles , monotones & languiflants; s'ill font denues de ce caradere d'expreffion qui en eft l'ame, c'eft moins , je le re-pete , la faute de PArt que celie de PArtifte : ignoreroit-il que la Danfe eft un Art d'imitation 5 je ferois tente de le croire , puifque le plus grand nombre des Compofiteurs facrifient les bcautes de la Danfe, & abandonnent les graces naivesdu fentiment, pour s'attacher \ copier fervilement un certain nombre de figures dont le Public eft rebattu iepuis un fiecle j de forte que les Ballets Aiij |