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Show 412- L E T T R E S 8c ils fe portent de part 8c d'au* ^ coups terribles. Leur adreife a lespar" etant egale, ils jettent loin d'eux ces inutiles inftruments de leur vengeance 8c de leur rage, 8c s'elancant avec impetuofite les uns fur les autres, ib luttent avec un acharnement qui t d u delire 8c du defefpoir; ils fe fai. fillenr,fererraflent, s'enleventdeterre fe ferrent, s'etouffent, fe prefTent & fe frappent, 8c ce combat n'ofie pas un feul inftant qui ne foit un tableau. Six de ces Faunes font enfin vidorieux; ils foulent d'un pied leurs ennemister-rafles & leventle bras pour leur porter le dernier coup, lorfque fix Kvm-phes conduites par l'Amour les tent & leur prefentent une couronneie fleurs. Leurs compagnes feniibles a la honte & a l'abattement des vaincus S U R LA D A N S E . 4*3 laiffent tomber a leurs pieds celles qu'elles leur , deftinoienc ; ceux - ci dans une attitude qui peinr ce que la douleur 8c Faccablement ont de plus affreux font immobiles ; leur tete eft abattue, leurs yeux font fixes fur la terre. Venus 8c les Graces touchees de leurs peines engagenr l'Amour a leur etre propice; ce Dieu voltige autour d'eux 8c d'un fouffle leger , il les ranime & les rappelle a la vie ; on les voit lever infenfiblement des brasmou-rants, 8c invoquer le fils de Venus qui par fes attitudes 8c fes regards, leur donne, pour ainfi-dire, une nou-velle exiftence. A peine en jouiflent-ils qu'ils appercoivent leurs ennemis occu-pesde leur bonheur 8c folatrant avec les Nymphes; un nouveau depit s'emparc ix; leurs yeux etinceilent de feu 5 |