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Show 2y% L E T T R E S elle eft fublime pour quiconque peut la comprendre 8c la fentir , 8c fes fons font autant de fentiments qui feduifent 6c qui affe&ent lorfque l'on concoit fon langage. Tant pis pour ce grand Violon, lui dirai-je, li fon merite ne fe borne uniquement qu'a plaire au petit norn. bre. Les Arts font de tous les pays; qu'ils empruntent la voix qui le propre , ils n'auront pas befoin terprete , 8c ils affe&eront egalem. le connoiffeur 8c l'ignorant; leu ne fe bome-t-il au-contraire qu per les yeux fans toucher lecau remuerlespaflions,fansebranler ilsceflent des-lors d'etre aimable plaire ^ la voix de la nature & 1\ fl0n fidelie d u fentiment jetteroi* jours A m o t i o n danslesamesksnj S U R IA DANSE. *7J fenfibles, le plaifir eft un tnbut que le coeur ne peut refufer aux chofes qui le gattent 8c qui l'intereffent. Un grand Violon d'italie arrive-t-il \ Paris, tout le m o n d e le court 8c p cr-fonnc ne l'entend y cependant on crie au miracle. Les oreiiles n'ont point ete flattces de fon jeu, fes fons n'ont point touche, mais les yeux fe font amufes \ \ a dimnchi avec adrette, fes doigtS ont parcouru le manche avec legeretc; que dis-je \ il a ete jufqu'au chevalet y il a accompagne ces difncultes de plu-fieurs contorfions qui etoient autant d'invitations, & qui vouloient dire , Mejfieurs, regarde{-moi, mais ne me-coute^- pas: ce paffage eft diabolique ; il ne jlattera pas votre orcille 9 quoi- (juil fafje grand bruit , mais il y a vingtans queje I'etudie, L'applaudiiTe- |