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Show I x 6 L E T T R E S voient-ils pas egalement d'interprctesl la Danfe ? Elle ne faifoit que begayer. Ses fons foibles 8c inarticules avoien; befoin d'etre foutenus par la Mufiqu & d'etre expliques par la Poefie, ce qt equivaut fans doute a Pefpece de 1 d'Armes du Theatre, au Crieur pu blic dont je viens de vous parler. U en vcrite bien etonnant, Monfieur que Pepoque glorieufe du trio: des beaux Arts, de Emulation & progres des Artiftes, n'ait point etea! d'une revolution dans la Danfe & les Ballets 5 8c que nos Maitres, moins encourages 8c non moins e alors par les fucce^s qu'ils pouvoient:: promettre dans u n fiecle ou tout fc bloit elever & feconder le genie, demeures dans la langueur& dans c honteufe mediocrite. Vous favez p i SUR IA DANS!. 117 langage de la Peinture, de la Poefie & de la Sculpture, etoit deja celui de Eloquence 8c de Penergie. La Mufique , quoiqu'encoreauberceau, commencoit a s'exprimer avec noblefle 5 cependant la Danfe etoit fans vie, fans caradere & fans adion. Si le Ballet eft le frere aine des autres Arts, ce n'eft qu'autant qu'il en reunira les perfedions y mais on ne fauroir lui deferer ce titreglorieux dans Petat pitoyable ou il fe trouve, 8c con-venez avec moi, Monfieur, que ce frere aine fait pour plaire , eft un fujet deplorable, fans gout, fans efprit, fans imagination, 8c qui merite a tous egards Pindifference 8c le mepris de fes foeurs. Nous connoiflbns parfaitement le nom des hommes illuftres qui fe font diftingues alors 3 nous n'ignorons pas meme ceux des Sauteurs, qui brilloient Hiij |