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Show 1885.] MR. J. STOLZ V1ANN ON SEXUAL DIMORPHISM. 429 prendre Taction de la selection naturelle, qui a pour but non le du sexe, mais celui de l'espece. Les males celibataires sont tout-a-fait inutiles pour l'espece, ne prenant aucune part a sa propagation ; au contraire, ils lui sont nuisibles en occupant inutilement les places limites dans Teconomie de la nature, ce qui rend evidemment plus difficile la nutrition necessaire du sexe temelle pendant l'epoque de reproduction ; il faut done considerer les males celibataires comme parasites de l'espece. Prenons un exemple : supposons qu'une region donnee peut nourrir 175 individus d'une certaine espece. En admettant dans ce chiffre la proportion numerique de males et de femelles de 4 : 3, e'est a, dire 75 femelles sur 100 males; en supposant meme que l'espece est monogame, nous aurions un exces de 25 males, qui sans contribuer au bien de l'espece consomme y de sa nourriture, e'est a dire, que s'ils n'existaient pus, chaque femelle aurait \ de nourriture de plus pour son compte. Cette proportion croitra encore pour les especes poly-games. Admettant, par exemple, que toutes les 5 femelles n'ont besoin que d'un seul male, nous obtiendrons dans le cas donne pour 75 femelles seulement 15 males necessaires, e'est a dire que 85 individus males inutiles consomment la moitie de la nourriture destinee au chiffre general de 175 individus pouvant exister sur l'espace donne. Les males celibataires rendent Texistence de l'espece plus difficile non seulement en occupant inutilement les places limitees dans Teconomie de la nature, mais ils lui nuisent encore directement, pour-suivant les femelies pendant l'epoque d'incubation, detruisant les ceufs, etc. etc. Un tel male, ne faisant cas de Televage de jeunes oiseaux, tache seulement de satisfaire ses besoins sexuels justement au moment ou les occupations de la femelle exigent une tranquillite complete. II arrive probablement aussi que les celibataires par-viennent quelquefois a leur but, ce qui doit nuire a la fecondite de femelles. Toutes les causes ci-dessus mentionneesnous conduisent a considerer la preponderance numerique de males comme nuisible a la conservation de l'espece et les males celibataires comme des parasites. La selection naturelle veillant toujours pour le bien de l'espece et pour sa conservation, e'est le meme agent qui doit veiller pourle retablissemeut d'equilibre sexuel constamment alte're. II nous parait superflu d'avoir recours a un agent aussi artificiel que la selection sexuelle, en pouvant expliquer les divers faits du dimorphisme sexuel par la selection naturelle meme. Prenons un exemple. Supposons que quelque circonstance force une certaine espece de Gallinaces de nicher a terre. Ceci entraine ne'cessaiiement le besoin d'une grande fecondite des femelles, pour compenser les nombreuses pertes causees par des quadruples detruisant les ceufs. A mesure de Taugmentation du nombre des ceufs chez le meme oiseau, chacun d'euxn'est plus suffisamment nourri, la quantite de la nourriture restant la meme, ce qui entraine, nous Tavons deja dit, la preponderance numerique de naissances males. Nous venons de demontrer, que la preponderance numerique des |