OCR Text |
Show 150 nfBELLION ENVERS LE POUVOlR CENTRAl ont beaucoup d'ordre, et je ne vois pas de raison pour qu'ils ne soient pas aussi heureux que leurs concitoyens des autres parties de !'Union. » J 'ai assiste deux fois A !'office divin. Le rite du culte ressemble tout-11.-fait a celui des autres cultcs. Les sermons que j'ai en tend us etaient convenables et trCs-bien debites. La musique vocn.le ct instrumentale est excellente. L'edifice affecte au culte est trCs-commode, et les assembl6es sont ordinairement de plus de mille assistants. " La population de lo. ville du Lac-SaUl et du tcrritoirc d'Utah e~:~t a peu · pres entU~ r emcnt compos6e de Mormons; je dout~ que les Ctrangers y scient plus de deux cents. Les mceurs soot dlff6rcntes de toutes celles auxquellc1:1 nous semmes habitues. Presque toutes les affaires, civiles ou religieuses, sont jugCe.;; par l'Eglisc; les difl'e. rends de toute espece sont tranchCs par les conscils ecclesiastiques. " Le systeme de phwalift, com me ils l'appcllcnt ( Ia pol_Ygami.c}, domine; mais ceux qui supposont que Ia licence et Ia d1ssoluhoo des mceur::; et de Ia morale y regnent, se trompent fort. Los femmes sont lr8s-modest\ls et circonspcctes dans leur conduito. J 'ai eu le plaisir d'Nre introduit au pres d'un certain nombre, toutos intelligentes et agrCables, et qui, je pense, peuvent Nrc compa~C?s ~ux dames les mieux ClevCes des Eta.ts de !'Union. Elles sont ongma1res de New-York et de Ia Nouvelle-Angleterre (cellos dont je pari e), et ne different en rien de leurs sceurs des Eta.ts de !'Est. D'a.pres tout ce que j'ai pu apprendro ou voir, il y a mains de licence et de grossierete dans cette cite et co territoire qu'en aucun autre lieu do mOme population dans les Etats-Unis. Les hommes sont jaloux de toute intervention dans leurs affaires domestiques; ]a seduction ct l'adultere, s'ils Ctaient decouverts, co urent le risque d'etre punis de mort. Quelques cas de cette nature sont arrives ici. Jl Votro ami dCvoue, Jo ( Signe:) Laz. H. RRAD. " Cette lettre doit ~tre connue de nos ennemis, car elle a ete publiee comme celle des trois juges dont its font tant de bruit; mais elle contredit leurs accusations, et elle ~mane d'un magistral recommandable qui a le tort de n'etre pas DES i:TATS-UNIS. ! 51 hostile aux Mormons et de leur rendre justice: c'est plus qu'il n'en fallait pour empecher MM. Favez et autres d'en dire un seul mot. Voila leur impartialite. Le rapport des juges fugitifs est done loin de prouver que les Mormons soient dans un etat permanent d'insubordination envers l'autorile ' · Ces magistrats, d'ailleurs, etaient temoins dans leur propre cause. Nons dirons plus loin, en retraQant a grands traits les persecutions que les Saints ont souffertes, combien out ete legitime Ia vengeance qu'ils auraient pu en tirer. Loin d'obeir a Jour r essentiment si violemment provoque, ils firent preuve d'une soumission admirable aux ordres du gouvernement federal, dans des circonstanccs que va no us raconter un ecri vain loyal et consciencieux : « ..... Dans leur marche a !'occident, au travers du nord du comiC de Missouri, repousses des frontiC res de !'Iowa par la menace de nouvelles violences, ce n'est que dans le cours de l,'ete, et a.prCs beaucoup de misE!res et de souffrances, que les Mormons pa.rvinrcnt sur les rives du Missouri, en dehors des lim ites des Etats. Lil., ils s'arrN€rcnt, labourerent Ia terre, l'entourCrcnt de c16tures et y somerent du b!C pour Ia nourriture des troupes qui devaient suivrc Ia. premitlre expedition. !Is s'apprlltaient 1!. passer le fleuve et Ia. continuer leur route, quand ils furent atteints par un officicr charge par le gouvernemf!nt ft!dl:ral de lever parmi eux un bata.illon de 500 hommes destine a servir dans Ia guerre du J\fcxique. Quelque soudaine ct extraordinaire que dllt leur para.Hrc une semblabla requisition, le!! emigrants n'hCsitent pas; pour y obllir, ils interrompent leur voyage, et ceux qui restent, c'est-A-dire presque uniqnement les femmes et les enfants, s'appretent courageusement a passer l'h iver au milieu des solitudes de cc pays sauvage. Ils recoltent le fourrage, se construisent des buttes de terre et d~ ~ois, et creusent autant de silos que le temps et leurs forces affa1bhes le leur permct- 1 Voir, 1L cct egard, l'article du ltloniteur universel que nous publicus a Ia fin de cet opuscule. |