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Show ·112 l'avoient en fourche. Nous renvoyons M. tie Gnspnrin a cc que nous avons dit on rCpondant b nos autres ndvcrsaires, et nous ajoutons, Ia Bible en main : Joseph , fils tlu patriarche Jacob , fut vendu par scs frCrcs a des march:mds madianitcs, puis a des Ismaelitcs , puis cnfin a Putiphar, eunuque de Pharaon . Accuse de seduction , d 'attentat sm· In femme de son maitre, il fut jete en prison , ct L'n fut cnfin dCiivr6 par !'intervention du Seigneur; puis il arriva au pouvoir, et fut Cta.bli pa1· Pharaon (( sur tout lc pays d'Egyptc. >> DicntOt <~prOs, son pOre ct toute sa fa mille, au nombre de 70 person nos, vinrcnt prCs de lui en Egypte. « Los enfants d ' Isra~l foisonnCrent ct sc 11 multipliCI·ent cxt1·aordina irement, et ils s'accrm·cnt ct 11 devinrcnt trCs-puissants 1 tcllement que le pays en fut. )) rempli. )) (Exode 1, 7.) II est bien evident que Joseph, investi de hautcs fonctions dans ce gouvemcment 1 a dU apprendi'C \a langue Cgyptienne. n est fort probable a!J.SSi que sa fa mille, dans ses relations obligees avec los Egyptiens, dut apprcndrc Ia lnnguo flu pnys 1 et qu'np1·Cs plusieurs g6n6rMions Jes cnfnnts d' lsrat!l etnient devenus fnmi liers avec cctte langue. S'i l fnut uno c1·Cdulite Tobuste pour admettrc cettc opinion si naturelle I il en faudrait une plus robustc encore pour admetL1'e quo 70 pcrsonncs arrivnnt dans FEgypte y ont conserve cxclusivemcnt leur Inn guo maternelle, et que leurs descendants l'ont Cgalement conscrvCo pendant sept ou huit genel'ations. Si nous demand ions;) l\L de Gasparin dans quollo langue Ccriva it Mo'ise, il no lui v icndrnit cortes pas a l'idCe de nomrner PCgyptien. 11 sel'nit trop pCnible pour lui de penscr que ces liv res divins furent prirnitivemcnt Ccrits dans Itt memo langue que le Livre de Mormon. Mais nous devons , A i!T . AGf:NOR DE CASPAI\ IN. au risque de froisser I' opinion qu' il s'cst faite a cet Cgard, lui fa ire connaHre cello d 'un homme qu'il jugera sans doute competent en pnreille matiCre. Le proresseur Cooper, M. D. , de FAmCriquc, s'exprimc ainsi dans sa lcttre au professeur Silliman of Yale College, Connecticut, sur le mppo1·l enlre Ia geologie el le Penlaleuque ( p. 38): c II n'est dit nulle part dans quclle langue a Ccrit Mo·ise; si c'est dans les hiCroglyphes hi.Craliques ou pho110tiqucs des Egyptiens. Nous pr 6sumons qu'il lcs connnissait; il avait rc~u une Cducation toute Cgyptienne. II n'est pas vrnisemblable que les H6breux, si long4 temps entou res des Egyptiens (pendant sept ou huit generations ) aient conserv6 leur dinlccte original chnld6en. :t · ll serait absurdo de supposer que les families elevees parmi los enfants d 'lsl'ai::!l, n 'ont pas connu I't':gyptien, eL M. de Gasparin pourrait bien, il nous semble, commencer a croirc que lc professeur Cooper, dans une discussion aussi importante, n't':tablit pas une hypothese S<Jns fondement. Rcsterait encore Ia difficulte de l'egyptien re(orme. Or, nous rcnvoyons ace que nous avons dit (p. 68 et suiv.) relativement aux decouvertes qui se font en Amerique, oU I' on exhume des hit':roglyphes Cvidemment e~ypUens, mais neanmoins indCchiffrablcs pour les hommes les plus vm·sCs dans ceux de J'Egyptc a.ncienne, par Ia sculc r~J ison que ceux de PAmeriquc sonL de l't':gyptien 1'C{orme. Quant a l' usagc sui vi par les Egyptiens de tra11S~ettre 3. leurs descendants, au moyen de la gravure, lc reCIL des evcnemcnts extrnordinnires qui les intCressaicntl c'est un point qu' il n'cst pas bcsoin de discuter. Les Hebre~x o~t dU los imiter. M. de Gasparin dit qu'ils n'en cw·ent Jama!S l'idt':e; mais alors que signific cc passage de Job ( XIX, 23, 24 ) : 8 |