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Show LE.S :UORMON'S ET LA YALLtE m'attendais. Il est vrnl qu'en nm qualitC d'Ctranger et Gentil, jc n'a i guere pu recueillir que des notions trCssuperfieielles . .Mais Ia paix , l'harmonie ct Ja gaitC paraissaicnt dominer IU oil des idees pn~con<;ucs m'auraient fait croire it de petites jalousies, a des disputes, a des qucr ·elles. La confiance ct l'amour fraternel rCgnaient dans I 'interieur des famili es , et les bons rnpports entre voisins, les fCtes ct los bals, qui s'Cch.angcaient de m~lison en maison, constituaient une societe vOI'itablemcnt clgrCable. Lc president, accompagne de sa nombreusc fa mille, honore sou vent de sa visite cos reunions arnica los; il y est toujours un hote bien accueilli et fete ; sa presence y tempere !a gailC trop bruyantc de Ia jeunessc, ct sou vent il termine par Ia priere les rejouissances de Ia soiree. » Les habitants de Ia ville du Grand Lac-SalC s'occupent avec ardeur de Ia creation d'une fabrique de drap, oil les troupcaux, qui paisscnt dans los admirables pbturages des montagnes voisines, fourniront une matiere premiere remarquable pa1· sa bcaute. Une potel'ie, uno coutellerie sont en pleine activitC; et bientOt une raffinerie, qui commence a prospCrer, va fournir toutle sucre de bctterave nCcessaire a la consommation du pays. » Au milieu de tous ees efforls pour le developpemcnt. de leur prospCritC matCrielle, les Mormons n'ont point ~cl'du de vue los progres de !'intelligence. Des fonds constdCrables en terre et en argent ant 6t6 consacrCs a Ia fandation d'une univcrsite, dont l'cmplaccment a ete _dCsigne c~ cntourC de murs sur Func des tcrrasses qui domincnt Ia VJilc, ct ccux qui aspi rent a y enscigner un jour sont dCji'l occupCs U recevoit· uno instruction prCparatoire. » Chaque village a sou ecole que frequentent enfants ot ' DU GRAND LAC-SALt.. 199 vieillards; rien, en un mot, n'est neglige pour repandre !'instruction et favoriser la vie intcllectuellc dans le peuple. » Si I' on sc souvient que cette contrCe prospCre n'Ctait, il y a quatre ans, qu'un desert a ride et sauvnge, oU le hurlcmenL du loup et le cri de guerre du miserable Indion rt\vcillaient seuls lcs Cchos de Ia montagne; oU Pours, le claim et l'antilope parcouraient solitairemcnt le rivage que couvre maintenant uno cite populeuse ; si l'on se represente tous les obstacles qu'opposait la nature a l'occupation de ces lointaines rCgions, obstacles de dCcouragement et de terreur, comment ne pns ~tre rempli d'admiration 'l Pourquoi s'obstiner a m&:onnaitre d'aussi magnifiques rCsulLats, qui ont jailli, en quelquc sorte, des plus insignifianls debuts , et donL bien peu d'annees ont vu Ia naissance eL le rapide developpemcnt ~ » |