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Show 124 tPOUSE SI'IRITOELJ,E. - POLYGAmE. M. Favez appelle cela l'infidelite co11jugale et la ctebattclw dans ses plus gtossiers t!garements. Mais entrons dans Ia question. Tout mcmbre de l'Eglise de Jesus-Christ des Saints des Dernicrs-jours, s'il est dans de boones dispositions, s'il a banni de son cceur l'iniquitC et Ia convoitise, possCde individucllement l'Cviclence de Ia diviniLC de cette Eglise et des enseignements r6v616s. Ainsi, pour nouq, Ia lCgitimitC du mariage patriarcal ne pout pas ~tre mise en question. Cette institution, n'etit-elle jamais etc pratiquee sur Ia terre, fU.tr-elle en opposition directe avec Ies principes de morale admis par toutes les nations, n 'en serait pns moins sacree a nos yeux, parco qu'elle nous vient de ce Dieu qui se platt parfois i\ confondre Ia sagcsse des hommes. Mais nous sommes en mesure d~ prouver, sans nous livrer a une discussion trCs-CLendue, qu'elle sc concilic parfaitcment avec tout ce qu'il y a de respectable parmi lcs principes qni regissent l'humanite. Comme c'est surtout au point de vue de Ia dignite de Ia femme que nos ad versa ires att.aquent Ia polygamic, il nous a paru convenable de publier l'extrait suivant d 'une lettre 6crite par 1\lme Belinda Marden Pratt. Cette lettre donnera une idee de Ia maniCre dont le principe est entendu et apprecie par celles-la m~mes que Pan presente comme avilies et demoralisees par Ia pratique de Ia polygamic: « Cite du Grand-Lao-Sale, le -12 janvier ·185>. » Ma chOre sceur, l> Votre lettrc du 2 octobre m'est parvcnuc, et j~ l'ai reQue avec une grande joie. Ayant attcndu si lonstemps· iiPOUSE SPIRITUELLE· - POL\'GAmJ::. !25 une rCponse a rna derniCrc lettre, j'ai cru que mes amis , scandalises, nc voulaient plus m'ecrire. Jugez done de man honheur en lisant les expressions de tendresse fralernelle que m'apportait votre lcttre. l> Nous nous portons tous bien ici ; nous sommes prospCrcs et beurcux dans notre ccrclc de famille.l\lcs cnfnnts, au nombre de quatre I sont gais et bien porlants ; leurs facultes physiques et inlcllectuelles sc developpent rnpide-mcnt. La sante, Ia paix et Ia prosperile nous accompagnent. >> 11 paralt, rna chOre soour I que nous ne sommcs pas plus rapprochees dans nos opinions religieuses que nous n'etions autrefois. Pom·quoi en est-it ainsi? Ne sommesnous pas taus obliges de quitter ce monde avec tout ce que nous y possCdons 1 et de recevoir dans un avenir sans fin Ia recompense de nos nctions ici fl Si tellc est notre destinCe, ne devons--nous pas desirer d'Nre desahuses et de connaltre Ia verite, afin de Ia pratiq~ter? Ne desirons-nous pas 1 dans le fond de nos cceurs, Ctre sincCrcs avec nousm~ mes, honnt tes et franchcs l'une avec I' autre? S'il en est ainsi, vous m'ecouterez patiemmcnt quand je vous dirai· quelques-ones des raisons qui m'ont fait accepter et observer comrne sacre ce point particulier de Ia doctrine de l'Eglise des Saints 1 auquel vous, rna chOre sreur, avec beaucoup de chretiens 1 faites de si grandcs objections. Jc veux parler de Ia <(plural-itt! des femmes. )) )) J'ai unc Dible que dCs mon enfancc on m'apprit il considerer comme sacrCe. Dans ccttc Bible jc lis l'histoirc d'un saint hom me nom me Abraham, qui est rcpresentC comme l'ami de Dieu, un homme fidt:lc en toutcs chases, un hommc qui a garde les commandements de Dieu 1 et qui est ap})ClC dnns lc Nouve<1u Testament le PIJte des |