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Show 156 hOUSE SPIRTTUEt.LE.. - POLYG.UIIE. premiet· livre de sa Doctdne ch1·c!tienne, ouvrage traduit du latin en anglais par Charles R. Summer, D. D., eveque de Winchester. » Dans la definition que j'ai don nee ( du rnariage ), je n'ai pas dit, suivant l'opinion commune, qu' il consistait dans l'union d'un homme avec une (e·mme, de peu1· d'accuscr de fomica tion pcrmancnte et d'adultCre les saints patriarchcs, colonnes de notre foi, Abraham et autrcs personu. ages qui curcnt plus d'unc femme a Ia fois, ct d'exclure ainsi du sanctuaire de Dieu, comme batardc, la sainte pos tCritC qui est sortie d'eux, c'est-U-dil·e tous les cnfanls d'ls•·ael , pour lesqucls lc sanctuaire fut 6difie. Car il est Ccrit (Deut. xxm , 2,) : (( Le bb.tard n'entrcra point dans n l'assemblee de l'Etcrncl, m6mc jusqu'a Ia dixiCmc gCnC- » ration. » • l> La polygamic est done un veritable mariage, sinon tous les enfant.s n6s de tclles relations sont des bawrds, cc qui exclurait toute Ia race de Jacob les douze tribus choisies de Dieu. Mais commc une telle nssertion serait extr~ moment absurde, pour ne pas dire impie, c'cst le comble de Pinju~tice , et en m~me temps une tendance dangereusc en religion, de 1·egarder commo p6ch6 co qui ne I' est pas en r6nlite. » La ICgitimitC de Ia polygamic, loin d 'lltre une question futi le, me paraU au contrairc de Ia plus haute importnncc ct r6clame une solution. » Ceux qui nient sa 1Cgitimit6 essaient d'appuyer leur opinion sur In Genese {u, 24 ), oU il est dit : « L'homme •> l,aissera son pCre et sa mCro et se joindra;) sa femme , n .ct ils seront uno rn~mc chair, » passage reproduit dons samt Mathieu { xtx, 5 ). Ccci est certainemcnt. ing6nieux . J'y ajoulerai ces paroles de l'Exode (xx , ~7 ): "Tu ne tf'OUSE SPIBITUELI,E. __: POL\'GA)IIE. 157 » .convoiteras point Ia ma ison de ton prochain, ni sa » femme , ni son ser viteur, ni S..'l. servante ni son brouf » ni son Ane. » II serait ridicule d 'a rguer 'qu'il n'est. pa~ diL maisons, mais maison, ni servitewrs, rna is ser-viteu.r, pas meme -voisins, mais voisin, car c'est I' usage general, en donnnnt des commandemcnts de ce genre, d'employer le nombrc singulier, non dnns uu sons numerique, mais commc designntion de l'espCce dont il s'agit. >> En co qui conccrne cette phrnse : « les deux ( et pas plus) ne seront qu'une chair, » il faut observer d'abord que lc contexte fait. all usion nu mari eta Ia femme seulement. avec laquelle il s'agissait de di vorcer, sans s'occuper du nombrc des femmes, soiL une ou plusieurs. En second . lieu , le mariage est consid6r6 com me relation i or, dans uno toile relation , il ne peaty avoir que deux parties. De m~me , si un hommc a beaucoup d'enfants, sa relation paternelle est multiple, mais envers chacun d'eux clio est unique ct. complete en cll~meme; de m6mc nussi , si un hom me a plusieurs femmes, Ia relation qui I' unit a chacunc d'ciics ne sera pns mains pnrfaite en elle-m6me, ct. le mad no sera pas mains une chair avec chacune d'elles, que s'il n•avait qu'unc seule femme. » Ainsi, l'on pourrait dire d'Abraham, en ce qui concernc Sarah et Agar individucllemcnt : ces deux n'etaient qu'une seule chai1', et avec de boones raisons, car on dit de celui qui frequent.c los prostituees, n'importe le nombre, qu' il est une seule chai1· nvec chacune d'elles. (I Cor. ''I, 16 ) : « Ne savez-vous pas que celui qui s'unit avec une » prostituec dcvient un m~me corps avec elle? Car deu.x, » est-it dit, scront une chair. » » L'exprcssion pout done 6tre appliquee avec autant de justice au rnari qui a plusicurs femmes qu'U celui qui n'en |