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Show 178 U :S i\IORMONS ET LA VALLf:E En e[ et, au moment oU M. Snow Ccri vait Ia Voix de Joseph·, M. Stansbury , capitaine du corps des ingCnicu rs topogrophes de Ia repuhl ique des Etots-Uuis , ct M. Gunnison, son lieutenant, Ctaicnt taus deux en mission dtms lc tcrritoire d'Utnh ; et La, vivant au milieu des Mormons, ils ecri vaient les relations dont nous allons reproduirc des fragments , et qui confirment pleinement co que M. Favez osc appcler un MENSONGE. Nous renonc;ons a cxp1·imel' notre indignation a ce predicant darbyste. Voici des e.xtrait-s de Gunnison : • La galte qui briHe sur le visage de tous ces hommes qui se livrent au travail, mais sans exeCs; les relations constantcs de bon voisinage, le cahne parfait qui rCgne dans Ia ville et dans Ia campagne, sont des sujets d'admi ration pour le voyageur qui so rt des sombres et sterilcs gorges des montagnes pour en trer dans cctte vallCC' flo rissante. ~ Yoici un fait qui demont rc leur Ctat de con fort et de prospCritC. Ayant fait des recherches pour savoir combien de personnes seraicnt disposCcs a habiter une m ai.~on des 1HI11m·ex, ils n'cn trouvCrcnt que deux qui Ctaient dans le cas de recourir lt. !'assistance publique, et ils en concl urcnt que le temps n'Ctait pas venu de construire unc mo.ison de charite. Et ccci arriva pa rmi des millicrs d'individus qui, trois o.ns auparavant, a.vaient perdu tou.s leurs biens ou en A.vaient Cte dCpouillCa, et qui avaient eu Ia plus grande peinc il. transporter leurs families dansln Vallee. (Page 32.) . » _Ycrs Ia fin_ de novembrc, l'abondance des neiges ct Ia rigueur mus1tee du fro1d forcCrent l\1. Stansbury a interrompre ses trnvau.x pour chercher dans Ia ville des quartiers d'hi\·er. Ce ne fut pas une chose facile, car l'Cmigration y avait rCcemment amene un si granJ surcrolt d'babitants, qu'une bonne partie d'entr'eux, et mtime li! prC-~ ident t'orm!J , Ctaient fo rces de Joger une partie de leur famille da~s des chariots. Ils les cbanO'aient avec des po~les ct Jes meublalent de t.a.p is, de maniCre 8. on fai re des cbambres a couchcr as· sez confortables. La sCcuJ"i tC dans faq 11 rlle v i vaienl ain si, au milieu d_e la rue, des centaines de femmes et d'enfnnts, sans autre protectiOn qu'une toile ot des lois, Ctait tJN TEMOIGN,\ OE EnoENT DE I.A DU GRAND LAC· SAL.;;, ·179 loiORALlTE E 'f DU BON ORDRE QUI RJiGNURNT DANS CETTE COMMtJN A UT~." ( Bibl. univ.) Tels sont , vus de p res p;:-.r des bommes Ctrangers C:r l'Eglisc, mais honnNes et vCridiques, ces m6mes Mormons que nos ennemis prescntent commc uno horde de miserabies affamCs ct liv rCs il Ia plus honteuse immoralitC. Voici mainteuant M. Pichot (p. 287): « Les Mormons ont des journaux politiques aussi bien que des journaux religicux, mais dans losquels Ia politique sc co nfond avec Ia religion, Ia presse p~ riodique Ctant, plus qu'aucune autre fo rme de In littCratu re, « !'expression d'nne societe. ~ Le sommaire d'nn scul de ces journaux fait enh·evoir que dans la thCo-dCmocrati ~:: mormone il y a place pour les prosa"iques intenHs de Ia vie habituelle. Ainsi le Vescrci-Ncws du 16 avril 1853, feuille populaire, avec l'Cpitaphe r CritC ct Libc1·1C, quoique n'Ctant pas d'un tri:sgrand format, contie nt un peu de tout, et, en attendant le romanfeuilleton (prev ision basardee de !'auteur ), consacre une colonne nux anecdotes, aux. bons mots, aux petits vers.Disons que lcs anecdotes et les bons mots sont trCs-dllcents, et que la poCsio, signee d'un nom de femme, miss E.-It Snow, est inspir6e par Ia piCtf. Ia plus virginale. ~ Le Journal des Ddbats tcrminc ainsi un. fcu illcton consaet ·e aux Mormons ( Debats du 7 novembre 1850 I : « Quoi qu'on pense de Ia religion des Mormons, nous devons croire 11. leur moralitC, au d6sir qu'a leur gouvcrnement de In d6veloppor, eta !'excellence de ses vues, si on l'es~i~e par t;~S ncte,.,. Nous n'en cite rons qu'un seul; il est date dtt .t.1 JUlllet dermcr, et se compose de trois articles : ~ ART. 1er. II est ordonne par l'assemblec gCn6 rale que toutes les liqueurs spiritueuses mises en vente dans l'Etat de _Deserct acquitteront une tnxe de cillqua11 fC pour cent dll l cttr Jll'lx de veltU. ~ AnT. 2. En consequence, l'assesseur ct le collecteur des ta.xe ... ; nuront B. lever Je dit impOt dans Ia forme prescrite par \'ordonnance ' rendue le 10 janvier 1850. . . . » AnT. 3. Tous fers , acicrs, fontes, vcrres , clous, qnmcalllerws, |