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Show !90 LES MORliONS ET LA VALLEE ct praparaient des champs de ble pour ceux qui viendraient ap1·Cs eux, pour des homrncs au:cquels ils tenaient par une nature commune, pcut-Otrc par uue souifrnnce commune; d'hommes qui ont ramen6 Ia prosperite dans leurs maisons fondCes au desert, et qui, dans leur cit6 i1 peinc batie, Otendent leur picuse hospitalite sur les emigrants en dtHressc; d'hommes qui, loin du frein des lois, y obCisaent par pure volont6, ou trouvent au fond de leur religion quelque chose qui n'cst pas en contradiction avec les lois humaincs, qui en est mOme Ia consecration, et qui sollicitent actuellement du gouvcrnemcnt des Etats-Unis, non nne indemnite, car leur appcl sera it sans espoi r, et ils le sa vent,- non une protection, car aujourd'hui ils n'en ont pas besoin, - mais ecHo identite d'institutions politiques, cettc commlJnautC de lois avec nous, qui etait sans contredit leur droit de naissance qunnd ils furent poussCs au-dc!il. de nos limites. • J 'ai dit que je voulnis vous expt·imer !'opinion que je me sn is crC6c de::; Mormons; vous pouvcz en tirer unc pour vous-meme de ces faits. J 'ajouterai que JC n'ai pas cncm·r. en lcndu UNE SEULE ltCmuali o/1 di,·irJtc confl·e cux com me peuple, centre Ia purete habituelle de leur vie, leur probit6 dans le commerce, leur tolerance pour les divergences d'opinion religieusc, leur respect pour les lois et le11r dCvouement au gouvernement constitutionnel sous lequel IIOUS vivons, QUE JB !\'E SACIIE P ARFAITB!If"F-NT, 1)0-r l'nC!! p1·opres observatioliS Olt lc ltmoignagc des autre:;, t TnE oE.•wHE o"E Tou·r 1"0!\'0EloiE.ST. :t Quand ce rapport fut publiC, nos enncmis d'Am6rique curent recours a diverses manceuvrcs pour tUcher de decider !'honorable colonel Kane ;\ r6tracter ou attCnucr los Cloges qu' il accOJ·de aux Mormons. Ces indiscretes sollicitations lui inspirercnt le post-scriptum suivant, publiC avec Ia seconde ed ition de son rapport : .o: J 'ai CtC peinC des commcntaires que ce discours, Ccrit it. Ja hAte, a fait surgir. De bienveillants amis sont a\ICs jusqu'il. m'inviter A att< inuer les remarques qu'il renferme en faveur des Mormons, et cela d~ns lc but de les faire accepter plus volonticrs. Je ne puis que les rcp6ter en termes plus fo rmels. La vCritC doit ctrc respectCEl. Non t;Culcment je n'cntends pas r6voquer en doute que les Mormons nc DU GRAND LAC-SALE. i91 tom bent en aucune fa~on nu-dessous de notre pro pre niveau sous le rapport de Ia moralitC, mais je vcux qu'il Soit clairement compris que j'assigne it. ceux de leurs membre:~ avec lesquels j'ai CtC en relation dans !'Est, unc rectitude de conduite et une purcte de caractCre au-dcssus du commun des sociCtCs ordinaires, ::. Tout ce que je puis fa ire pour temperer mon tCmoignage, sera d'indiquer les causes auxquellcs, moi qui crois aux compensations dans Ia nature,j'ai attribuC cette moralite remarquable. :. Lcs l\Iormons ont etC, en rCalite, broyCs et passes au crible par le malheur. Ccux d'entrc leurs chefs dont lc mobile etait !'intrigue les ont laisses pour chcrcbcr ailleurs de plus brillantes perspectives. Ceux qui r cslent de Ia vieille souchc sont lcs masses, toujeurs honnetes, prises en general, et sincCres merna dans l'erreur; et leurs guides sont un petit nombre d'hommes choisis et loy au:~:, peu ver.;;6s dan1:1 les intrigues des sy nagogues, et plus connus par les services qu'ils rendent que par lcs ca.denux: qu'ils re~oivcnt. Voilil. les hom me:> que j'ai rencontrCs dans In prairie, prenant leur part d'affliction avec l'afOige, de pauvretC avec le pnuvre. Leur chef it. tous, hom me d'un rare d()voucmcnt, Ia. Ia sage direction duquel ils doivent surtout leur prosp6rit6 prCscnte, conduisait lui-m~mc son attelagc de breufs et portait sur ses bras son enfant malade. ,. Le fait s'explique de lui-m~me : c'est que ceux-lil. seulement voulnrent cntrcprendro leur terrible pelerinage de penitence, que le sentiment religieux d'un devoir entraiun a sa.cri6cr le monde i leur religion. Les Mormons que j'ai connus prcnaicnt tous, autant que j'en pcux juger, part au aacrement, Ctaicnt des personnes de priCre ct de foi, et leur resignation, leur temperance, leur hero·isme, leurs efforh A poursuivrc cct Age d'pr de Ia fraternite chr6tienne, ne furent que Ia manifestation de leur sentiment religieux , toujours present et se fortifiant san:1 cessc. . . » Ce fut M. Brigham Young que les Mormons choJSircnt pour gouverneur du DCscreL Cet hommc, ainsi que MM. Heber C. ~imbal! ct "\Villard Richards, nommCs par le memc pcuple nux fonctwns de lieutenant-gouverneur ct de secrCtaire, aynnt 6tC le point de mire Je divers libelles, il est de toute justice que je constate que je les ai intimement connus. J'ai trouvC dans M. Kimball un hommc d'une gCn6rosit6 ct d'unc puret6 de caractere rcmarquables, et dansl\I. Richards un gcnlleman sans 11.fTectntion, un savant agr6abl7, d.oue des connaissances les pl us variCes. La probitC de ces tr01s hommcs ne peut mlllcmcnt Ctrc mise en question. » |