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Show 52 JOSEPll SM.ITJI, Jes Mormons , va nCanmoins raconter les faits d'une maniere plus impartiale. Il n'est pas ministre, lui. A pres a voir dit que J. Smith et son frerc se rendircnt volontairement prisonnicrs pour cnlever tout pretexte aux outrages de la populace fanatisCc, il met dans 1a bouche de Joseph ces paroles, qui revelcnt i) la fois de tdstes pressentiments et la sCrenitC d'une Arne pure: « Je m'en vais )> commc un agneau U la boucherie, mais je suis calme )) comme un beau jour d'Cte. Ma conscience ne me rcpron cbe rien ; jc mourrai innoce:p.t. » Puis M. Pichot continue: c Tandis qu'il etait en prison a Carthage, un autre ncte d'accusntion fut lance contrc lui et centre Hirum Smith pour crime de haute trahison centre l'Etat d'lllinois, ct cela 0. Ia suite d'une enquetc oil. le principal temoin enlcndu elltit cc mt!tne ll iybee que nous avons vu chasse de l'Eylise des J\Iormons pour mauvaises mreurs, et condamnC plus tctrd par Ia cour munkipalc de .Nauvoo. La populace ne respirait que vengeance contre les prisonnicrs: vwyeunct', car c'est le mot consncr6 par les emeutiors de tous les temps et de tous Jes pays, lors mCme Qlt'ils ont l o~s tes tm·ts. Or Ia milice pen~ chait ostensiblement du cOte de Ia populace, en sorte qu'on ne pou~ vait eompter sur elle pour proteger les deux §mith. En presence d'une pareillc situation, les citoyens de Nauvoo et les autres Mor~ mons requirent le g_ouverneur de faire garder In prison par des for~ ces suffisantes. Dans Ia matinee du 26 juin 1844, le gouverneur visita les prisonniE>rs et donna de nouveau sa parole de les proteger centre toute violence. Cependant on faisait courir dans la populace Je bruit qu'il n'y avait pas de preuves suffisantes pour condamner les deux Smith sur l'un ou I' autre des deux cbef3 d'accusation, ct que lc gouverneur desirait les voir Ccbapper 1. ~ En consequence, Yers six heures du soir, le 27, le petit poste de Ia prison fut cnvahi et desarme par une t roupe de pres de deux 4 ..: Si la loi n'y peut rien, dirent les chefs de Ia canaille, une bonne baHe y pourvoirn. 11 (Muwleur du 31 mars 1853.) 10SEPll S)IITH. 55 cents hommes q•ti s'Ctaicnt noirci le visage. Les deux frCres Ctaient en cc moment memc en consultation avec deux de leurs amis. Les brigands fil·cnt feu sur l.ous les qttat,·c. Hirum, atteint le premier, tornba en s'6criant: «. Je suisun bornroe mort 1 11 Joseph essaya de sauter par Ia fenetrc; mais, atteint egalement par les balles, il s'ecria it. son tour: 14: 0 Seigneur! mon Dieu!" On tirade nouveau sur eux, bien qu'ils fussent morts, ct cbacun d'eux re~uL quatre balles. John Taylor, un dcsl\formons qui se trouvaientdans Ia chambre, fut blesse grit':wement; ruo.is il se rCtsblit de sa blessure. C'etait aux: deux frCres qu'en voulaient surtout lcs assassins. {Pages 228, 229.) , Jamais on ne decouvrit lcs auteurs du li£che et honteux a.~.~a.~ si' lal des deux freres. Les ruis6rables avnicnt pris, comme on l'a dit deja, Ia precaution de se noircir le visage. Plusieu rs personnes furen t cependantarretCes; ruais on manqua de preuves su.ffi.santes pour les condamner, ou pcut-6tre (erma~ t-on it des.~ein les yellx. Cependant le meur tre des deux Smith fut generalement deplore, non seulement par lea Mormons, mais encore par les antagonistes ~Crieux et sinci!res de Ia sectc. , (Page 241. } Le lecteur a pu remarquer que ~IM . Guers et Favez omettent a dessein les circonstances odieuses du crime commis sur les deux freres Smith. Ils ne parlent ni des dispositions hostiles de Ia populace , ni du defaut de protection envers les :rtformons , m~me lorsqu'ils Ctaient prisonniers , ni de Ia l~cl>e precaution des bandits qui se noircirent le visage. Ces deux predicateurs , en un mot , retranchent avec soin taus les details propres a donner a I' attentat son veritable caractere. On sait pourquoi. Enfin , apres avoir reproduit , relativement a J. Smith, !'opinion de ses partisans et celle de ses ennemis, M. Pichot exprime la sienne proprc en deux pages que nous ne pouvons reproduire, mais dont nous extrayons quelques !ignes qui contrasteront singuliercment avec lcs appreciations de MAL Guers et Favez. .... Quelque humbles que ses debuts aient ete, on le voit grandir I |