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Show CHA.PITRE IX. REBELLION ENVERS LE POUVOIR CENTRAL DES tTA.TS-UNIS. Rapport de 1\fM. Brandeburg, Brocchus et Harris.- Preuve con· iraire tirE'!e de la lettre de 1\f, H. Read, premier juge d'utah.Opinion du capitaine Stansbury.- Motifs de l'animosite de nos ennemis, et des melhodistes en pnrticulier. M. Favez pretend que les Mormons d'Utah sonl en rebellion permanente contre le gouvernement de l'Union. II public, a l'appui de sen opinion, le rapport officiel des trois juges dont nous avons deja parle. Expliquons-nous sur ce point, et disons d'abord quelques mots sur ces trois juges, el sur leur apologia ecrite par eux-m~mes dans ce rapport. M. Lemuel G. Brandeburg, chef de Ia cour supr~me de justice des Etats-Unis pour le terri loire d'Uiah, M. Perry A. Brocchus, son adjoint, et M. B. D. Harris, leur secrCtaire, furent envoyes par le gouvernement de Washington REBELLION EN\'ERS LE POUVOIR CENTRAL. 147 pour exercer leurs fonclions dans Ia Vallee du Grand LacSale. Leurs places elaienl de vraies sinecures, grAce a !'intervention de l1Egliso dans les differends des citoyens, intervention qui no laisse pas aller leurs griefs jusqu'au tribunal. Ces juges se conduisirenl de maniere a meriler bienl~t le mepris des Mormons. Le juge Brocchus, dans Ia conference selennelle du 8 octobre 1851 , el devanl un nombreux auditoire, oublia sa mission et les convenances jusqu'au point d'applaudir aux. persecutions que les !tformons avaient endurees. Son discours donna lieu a une correspondance publique entre lui et le president Young, dans laquelle I' ignorance ct la mechanccte du juge furent mises Les Mormons, dont lcs plaies saignaient encore, avaient vu dans le langagc du jugc Drocchus l'expression d'une malveillance qui ne leur laissait aucune estime pour le caraclere de ces gens charges de Ienir parmi eux Ia balance de Ia justice. Des ce moment, il faut en convenir, les trois juges n'avaient plus ele entoures du respect de leurs justiciables. Personne ne sam·ait en ~tre surpris. ~ decouvert •. Brandeburg et Harris virent, comme Broccbus, qu' il leur etait devenu impossible de rester Ia et d'y etre respectCs; ils se sauv~rent. A leur retour a Washington, ils adress~rent au president des Etats-Unis, M. Millard Fillmore, l'incroyable rapport reproduit par M. Favez, et dont on a fail tanl de bruit. Avant de saisir le Congres do cette question , M. Fillmore voulut, comme son impart.ialitC lui en fai- 1 Le ltl illennial Star du 21 aoUt 1852 reproduit cette correspondance, publiee par Je New-York llerald. |