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Show 84 LE RmfA.N DE SALOllON SPAULDING. de faire croire a un tel plagiat, nos ennemis, qui ont fait preuve d'un si grand zf:le contre lo developpement de I'Eglise, n'auraient pas manque de le publicr? Les uns ont menti en affirmant que lcs deux livrcs ont tile compat·ds et qu'on a reconnu kt {raude; d'<:mtres out mcnti en dis.mt que le manuscrit avail disparu mysterieusement. La scule ver'Sion vraie sur co point est cello du doclctll' Hulbert , qui vous dit : Moi je l'ai lu en 1834; it ne ressemble en Tien au Livre de Aformon. Ceci, d'ailleurs, est d'accord avec cettc partie de Ia lettl·e a~tribuee a ~ladame Davidson, publiee dans Ia brochUI'C de M. Favez, p. 19 : c Lc manuscrit alors m'echut ct fut soigneuscmcnt go.rde. II a CtC frCquemment examine par ma fille, madame M' Kin estry, de ?!tonson (Massachussels) , avec qui jc demeure maintonunt, et par d'autres amis. » L'unique verite, dans tout co fatras de mensonges contradictoircs que l 1on a publiCs au sujet du roman de Spaulding et du Livre de Mormon, c'est que lorsque ce Liv1·c parut, Ia malveillance de nos ennemis voulut fa ire croire a une copic subrepticemcnt obtcnue du roman, qui auraiL CtC donne cnsuite par Joseph commc un livre sacre; mais que, lorsqu'on voulut verifier, le manuscrit de Spaulding fut remis au docteur Hulbert, qui, apres avoir compa re los deux ouvrages, los Lrouva absolument sans aucun rapport, ni dans les fails, ni dans le style. Ceci est d'autnnt plus Vl'ai , que lcs deux « ministrcs americains )) n'ont pas ose dire un soul mot dans lc sens de l'allegation de M. Goers. Voici le passage de la Jcttrc publiee sous le nom de Mm' Davidson ( Favez, p. 1 Q): « L'excitalion dans New-Salem devint si grande, quo \es habitants eu rcnt uno assemb\6c ct d6put0rent ic1 le doctcur Philastus Hulbert, LE ROMAN DJ:: SALOUON SPAULDlNG, 85 l'un d'entr'eux, charge de me demander le manuscrit original de i\L Spaulding, desirant Je com parer avec Ia Dible des Mormons, pour so.tisfairc leur propre es prit et empechcr leurs amis de tomber dans un piege aussi grossier. » La lctL1'e n'ujoute ni que le manuscrit fut remis au depute , ni qu'il Ct.uit egan~; il n'y u a cot Cgurd. que le tCmoignuge du docteur Hulbert rupport6 plus hauL, ct qui donne un Cclatunt dementi U toutc cette histoirc du roman de Sp;mlding converti on Livre de Mormon. Ce que nous vcnons de dire touchant Ia difl'Crence qui oxiste entre le J'oman de Spaulding ct lc Livre de l\Iorrnon est confirm6 par lc L6moignagc d'un auteur qui nons est amerement hostile, mais que ce sentiment n1emporte pas au-delU dC.s limitcs qu'un honn~Lc hommo ne doit pas franchir. Citons done encore le professeur Turner ( p. 213 ). « Madame Davidson n'{:tant pas certo.ine que le ;ua1mscrH trouH; Ctait dans sa malic, on jugea convenablc d'y chercher. An lieu d'un certain nombre de manuscrits, on n' en trouva qu'un seul, qui etait un pclil roman illaclleve, fixant l'oriyi11c des I ndicm il Ilomc, d'oU ils 01.1aimt (;/1; mnenC.~ .~ur fr.~ cOtes de l'AmCriqur par un vaisseau qui fai sai t voile pour Ia Gtande-Bretagne, avant 1'6re chrCticnne . » Or, le Livre de Mormon se compose de 519 pages d'impresslon trCs-compacte ; il Ctait imprimC et rCpandu a l'epoquc de Ia declaration que les ministrcs america ins ont publiCo sous le nom de Madame Davidson. Comment pourraiL- on prCtendre qu1un livre aussi etendu «.. n'etail, d)un bout U l'autre, ni plus ni moins que le roman 1·eligieux de S. Spaulding , )) qui n'Ctait qu'un petit roman inachevC? Comment un homme raisonnable pourrait-il confondrc cc petit roman, cette main de papier manusc1·ite dont parle un t6moin , avec le Livre do Mormon, lequel, en supposant deux pages de manuscrit pour un page d1imprcssion compacte, a du former une collection de 1000 a 1200 pogcs? |