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Show 148 ni:BEI.LION J~ NVERS l.E POU\"OIR CENTRAL saiL un devoir, entendre los explications du gouvern eur Brigham Young, qui s'empressa de les lui transmetLre. Il arriva alm·s uno chose que nos ennemis se ga rdent bien de racontcr ; aprCs avoir entendu et apprCciC les rcnscionemcnts fournis de part et d'aULI'C, l\1. Fillmore propo~'l au congres trois autros magisLrats , dont deux Otaicnt Mormons. Cos deux dcrnicrs, il est v rai , no purcnt 6tre ngr6Cs, parco qu' ils n'avaicnt pas encore excrce de fonctions dans Pordre judiciaire. Ils furent done remplacU.s par d'nutres. (Voir le New-York Tt·ibune du 8 mai •1852. ) Ccux-ci furent accueillis de Ia maniCre Ia plus convcnable pa1· los Mormons. On voit, par eeL expose des faits, quel cas le gouvcrnemcnt de l'Union a fait du factum en question ct de scs auteurs, A prOs la publicitC donnee par nos ennemis au fmncux r<Jpport de MJJI. Brnndeburg, Brocchus ct I-larl'is, il est hon que nous mettions sous les yeux du lectcur Pextrait d 'unc lettre Ccrite par· !'honorable L. B. Head, premier jugc d'Utah, qui rcmpla~ lc chef Brandcbuq:;, aM.\\'. C. 1\hodes ..... Cette lcttrc a cte publi6c dans le Bath Advocate, des Etats-Unis, le 23 juin ·1853. " Cher .Monsieur, le mo.tin du lundi G cou rant, jc visito.i Son Excelk• ncc lo gouverneur Young, pour lui presenter rna nomination, et il me r c ~ ut et m'installa commo premier juge d'Utah. lla reception fu t faito avec politesse ct respect de Ia part du gouverneur Young, qm avait pris des mcsurcs pour que rna residence ici flit aussi agrenb!(' que possible. Lc gouverneur est un hommc tr8s-distingue dans scs maniCres et danil .!'11 conversation ; je le crois un homme d'un talent rcmarquable, douC de bonnes qualites intellectuelles .... . Jc l'ai entcndu uno foi s s'adrcsscr au public au sujet du libre nrbi trc. C'cst ur\ excellent orateur. Scs gestes ont une grAce particuliCru ; son 6locution est distincte, son style agreat,lc... :Jc fus extremcmcnt CdifiC pu ~ on allocution et scs maoiCres. DES t1TATS-UNTS. 149 , C'est un bomme d'affaires du premier ordre. Comme il est gouverneur civil du territoire et surintendant des affaires indiennes, on le supposcrait naturellcment aussi occup6 qu'il soit possible de J'(Jtrc. Mais, II. ces cmplois, il r6unit encore celui de Pr6sidcnt de l'Eglise, place qui ne ressemble nullemcnt a uno sin6curc. Ses propre~ alfaires sont etenducs; il poss8de des moulins et des tlcieries, et est engag6 dans un grand nombre d'exploitations agricoles qu'il dirige lui-mllme. , Jc suis convaincu qu'aucun hommc n'a etC plus grossiCrement calomni6 que le gouverneur Young, ce qui ne l'cmp(!clw pas d'etrc aussi bienveillant ct liberal qu'aucun autre; mais s'il est attaquC ou taqnine, on lc trouve de difficile compositiOn. , La ville duLac-Sate eilt nne mer vcille. II n'y a pas six ans CJUC les premiers pionniers p6nCtrCrent dans Ia Vallee. II n'y avait pas alors un seul habitant civilise, pas Ia moindre trace de progrCs ou de civilisation A cinq cents millcs llla ronde. Les Mormons ne poss6- daient rieo au mondc, sauf co qu'ils apportaient avec eu:x: sur des voitures. , Le sol est naturellement dur ct sec; il produit pen de chose Bans irrigation. Durant les pre mi Cr c~:~ annees, les nouveaux habi tants soulfrirent cruellement du manque Jc subsistance et d'abri convenable. lis vivaient principo.lement de racines, ctfurent sou vent forces de manger los chevaux et lcs cbicns. l\Iaintenant lo peuple a en abondo.nca toute cspCcc de lCgumcs, ct de plus bcaucoup de grain, de bl6, et de la meilleurc viande de bamf que j'aie jamais vue. c La cite est divis6e en squares, ct le nombre d'acrt."s contenu,; dans ses limites nc mon~e pas A mains de deux mille; chaque lot contient environ un acre. Toutc personne d'un caractCre honorable et d'habitudes industrieuses peut obtenir un lot moycnno.nt une tr8sfa. ible somme, pourvu qu'elle y demeure et y bAtisse une maisOJL Chaque lot peut etre arrose sans beaucoup de dl!pense ni de peine. La Ville mllmc contieut pres de 7000 habitants. J'a.i rcmarqu6 un grand nombre de maisons trCs-bien construitcs et confortables , ainsi que quelques jardins admirablcment cultivCs. Les bAtiments publics deja termines sont convenables, bien construits, et presentent un c:x:terieur tres-agreablc. La ville et lc pays sont bien pourvns d'ouvriers habiles pour chaque branchc d'industrio. ll Le peuple entier semble bienvcillaot. Ils sont trCs-industrieu:c, |