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Show !88 LES ~IORMONS ET LA VALLf:E consacrC pour J'mnplaccment d 'une ville, et. tout au tow· on voyait des broufs labourer Ja terre, des hommes enscmencer , planter, orroscr. Les colons s'occupaient activemont a distribum·, dnns des canmtx d' irrigation, los sources d'eau vive qui tombcnt des montngnes pour sc pe r·d re dans lo Lac-Sale. lYnutres pr·ofi taient de ces ruisscaux pour Ctabli r· des moulins ct des scicries. En janvier ~ 848 ils . avaient btlti un fort capnble de rcpousser toutes lcs tribus indienncs du Nouveau"-1\fonde. Six mille acres avaient Ct6 cnclos de pnl issadcs, scion l'usnge amCricain, ct unc population de plus de cinq mille pcrsonncs Ctait fixee dans Ia ville nouvelle, qui porte le nom de Dr!se ret, mot mystCrieux qui , dons Ia lnnguc des angcs, sign ific la citC de l'abeille. Lcs ~lormons ressemblcnt, en efl'ct, a l'abcille par leur actlvitC mcess::mte et leur fncultC de changc1' de demcm·e sans changer de caractCre. Pour eux , lc travail est uno Joi divine. (( Nons sommes, disent-ils, los fermiers du TrCs » lla,~t; notre (!cvoir est. (ramCliorer· son champ, pom· ». qu ~I en nourrtsse ses Samts. )) On ne voit pas un indiVIdu ~noccup~ d<111S leur'S pays .. Le prCsidcnt-prophete, M. Bngham loung, est charpcnt10r, ct, ace qu'il pnrait, charpcntier fort habilc. Joseph Smith, en r·aison de ses inspi rntions continuclles qui lui prenaient beaucoup de temps, est le scull\formon qui a it CtC dispense de trava iller de ses dix doigts. ». Aussi, pa_s un pauvre parmi cux. Je me trompe: a pres av01r constrmt des ecoles, un h6tel-de-villc, un caravans6rail pour los Ctrnngers, ils pensCrent a b~i tir un hospice pour· los pauvrcs. En gens prudents qu' ils sont , ils voulurent s..-:rvoir com bien de leurs frercs ava ient besoin des ~ecours de la co~m~nautC : il y en avaiL deux, qui so sont pcut-Ctrc enr~elus depuis lors. » DU Gl\AND J.AC·SAU;, 180 Nous avons nommC nussi le colonel Kane. L'auteur des llfm·m~ns illustrt!s lui a cmprunt6 lc rnpporL qu'il a fait iJ Ia Societe hislo1·ique de Pensylvanie, le 26 mars 1850, ( Histo rica l SocicLy Of Pennsylvania , Ma•·ch 26 , 1850), sauf Ia partie qui lui a sans doute paru trop favorable a notre Eglise, ct qu' il a tout simplcmcnt laissCc t . C'est une lncune que nous a llons combler . .... Jc vicns d'accomplir la iJ.<'hc que m'avait imposCe \'invita· tion de votre comitC. Je l'ai fait aussi comp!Ctement que possible, sans nbuscr de votre bicnveillantc patience. Mais je ne dois pas terminer sa ns ex primer en quelques mots prCeis !'opinion que j'ai con~ no ct que jc conserve des Mormons; lcs libellcs diriges contre eux m'en font un devoir de conscience, Pcut·~tre aussi mon opinion sera micux comprise aprCs !'expose que je viens de faire. ll Je vous ai par16 d'un peuple que son industrie a enrichi, autour "duquel cllc a rassemble tout ce qui co nstituc l'abondance, le con· fort, le lu xe d'une vic raffinee. Jo vous les ai montr6s rcpouss6sj us· que dans les lieux sauvages par Ia brutalit6 et contre toutc justice; cbercbant sur un sol vicrge un foyer bien loin des licux qui leur Ctaieut cbcrs; z;'avan ~nnt priv6s du n6ccssairo, cndurant Ia faim et d6cimlls par Ia. mnladie; emmcnnnt pCniblemcnt avec eux leun> femmes ct leurs enfnnts, les vieillards, les pauvrcs, lcs infirmes; rcmplissa nt chaque jour, durant leur mnrche, les devoirs du chretien; resserrant les lien3 de Ia fami lle, de l"amiti6, de Ia charite; partageant le necessnire et bra.va.nt le danger; joyeux au milieu des pri\·ations, et persevt!rants jusqu'au triomphe. Jc vous ai par!C d'P,ommes qui, menaces par Ia famine, attcints par Ia. contagion, mais toujours doues de l'Cnergic qu'exigeait Ia nCccssitC du mo· ment, construisaient des routes et des ponts, tra~aicnt des villages 1 M. Pichot, moin!:l scrupulcux'encore, s'sppropric, dan!:llo com mencement de son ouvrage, environ trcnte-cinq pages du rapport Jn M. Kane; puis, sans indiqucr qu'il cessc dP- transcrire cet Ccri_vain, il l'abandonne neanmoins et se met il. repro duire les calommes des mlltho distcs america ins, lnissant croire au lecteur que ces chases soot emprunt6es au colonel Kane, qui s'est bien gardC de les reproduire. car il en connaissait Ia faussete. Nous devions signaler cette petite trahison do ill. Pichol. |