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Show LE LIVRE DE ?tiORMO:"t Or ces, inscriptions, tout recernment exhumees, et qui gisa ient sous les dCcombres dcpuis des milliers d 'annCcs, les savants d' Amerique , compris ] I. Anthon, n'y voicnt qu'un « singulier assemblage de ca1·acteres crochus de tous genres. » Ellcs indiqucnt bien nne langue uniformc et commune a plusieurs peuples ayant occupC une grande Clendue de pays; mais cette langue est inconnue; elle ne 1'"''t et,,e lue; clle a etc confondue, Est-cc de l'egyptien rt!forme? nons Pignorons parfaitement. :Mais quand M. Fa vez affirme qu'il n'y a dans lc monde aucuno langue connuc sous ce nom, nous osons afii r·mer·, nous, que toutcs les langucs qui ont cxiste ne sont pas connucs. Nons disons, en outre, que quand lcs rois de Ia science archCologiq uc et linguistique s'inclincnt silencicux devant cos monuments qui indiquent de vastes lacunes dans Ia sphere des connaissances humaines, un homme tel que M. Favcz pourraiL bien se reconnaitrc incompetent sur de tcllcs questions. En 1830 , quand parut le Livre de Mormon , ce fut un concert unanime de sa rcasmes et de rires. Les savants en genCr·al se rt':criCrcnt contrc cette hypothese que les Indicns de l'Am6riquc dcscendaient des enfants d1 1sra~l et le Livre fut m~me considCre comme pcu pro pre a fa ire 'des dupes , ta.nt I' imposture t':tait grossiCre ! Tel est le sort de toutes les vCrites qui parvicnncnt, pa.r-ci, par-IU, a se fa ire jour a LrtlVCrs le chaos incessant des €:lucubrations humaines . . Accucillics d'abord par l'incredulitC et le mCpris, elles fims.sent ~ar tlbranlcr los cer titudes acquiscs; quelques esprtts dr01ts vculent voir le fond des chases, s'assurer si Pinvroisemblable nc scrait pas par hasard Ia vt':ritC; ils se meL~ent a l'ceuvre. C'est ce qui arriva, non pas en vue de vt':rtfier los donnees du Livre de Mormon , mais p<l!'ce JUGf: PAR LI~ S SAVANTS. 65 que Ia science nvait besoin d'~tre fixCe sur l'hlstoire de ces interessantes contrees. Otls !'annce 1833, K C. Colton publiait iJ Londres un ouvragc dans lequel nons lisons, au sujet des lndiens : « Us affirmont qu'ils possCdaient autrefois un Livre, et ils sa vent po.r tradition que lo Gr and Esprit predisait habitucllement il. leurs peres les evenements, et qu'il dirigcait la nature en leur faveu r; qu'il. une certo.ine 6poque les nnges leur p~rlai e nt; que toutes lea tribu ,; indiennes descendaient d'un scul ho1nmc qui avait eu douze fils; que cet homme etait un prince celebre, possesseur de vastes contrees, et que les Indiens, qui sont sa posterite, recouvrcront un jour le ml!me pouvoir et Ia meme influence. l is croient, par tradition, que I' esprit de prophetic ct d'intervention miraculeuse, dont leurs ancl!tres ont joui, leur sem rendu, et 4u'ils retrouveront le Livre perdu depuit~ si longtemps. -. II y a dans cc passage, il nous semble, des analogies <ISsez fl'appantes avec l'apparition du Livre de Mormon et ;JVec les faits qu'il rapportc. l\fais poursuivons. Toutle monde, jusqu'a ces derniers temps, consicl6rait les Jndiens commc ll11C race sauvagc, qui, en dehors du mouvement civilisatcur , avaiL traverse los siOOlcs sans a voir l' idtle des arts et des sciences, et sans aucun moyen autre que Ia tradition pour transmettre i1 Ia postt':rit6 son histoire comme peuple. Quand le Livre de Mormon vint reveler au monde que cos peuplades crrantes Ct.aicnt un reste d'Isra~l ; que ces sauvages avaient 6t6 jadls uno nation civilisee, oil avaient ileuri les sciences et Ics arls; qu'ils avaicnt connu le vra i Dieu, bAti de grandes villes; qu'ils avaient }'habitude de graver leurs annales sur des tablettes d'or ou de cuivre pour les Iegner a Ia postCrite, et que Ia langue dans laquclle ils Ccrivaient s'appclait l't':gypticn rCforme, los sages rirent de ces absurdites, s'CLonnant qu' il y eut des gens ossez stupides pour y cmire, Et tout 5 |