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Show 2^6 LA DANSE nee a Bayonne a la reine d'Espagne, sa fille, que le due d'Albe, gouverneur des Pays-Bas, accompagnait. C'est a cette fete que le massacre de la Saint-Bar-thelemi fut resolu ; le roi Charles IX cedant aux pressantes sollicitations de sa mere et du due, leur accorda son con-sentement : c'est du moins Popinion de quelques historiens. Henri IV avait ete eleve dans un pays ou Pon danse en naissant. « II ne fut (( question, dit Sully dans le premier (( livre de ses memoires, pendant tout « le temps du sejour de ce prince en « B e a m , que de galanteries. Le gout « de M a d a m e , soeur du roi, pour ces ((divertissemens, lui etait d'une res- « source inepuisable. J'appris aupres M de cette princesse le metier de cour-u tisan dans lequel j'etais fort neuf. Elle u eut la bonte de m e mettre de toutes (( ses parties; et je m e souviens qu'elle ET LES BALLETS. 377 ((voulut bien m'apprendre elle-meme « le pas d'un ballet qui fut execute avec « beaucoup de magnificence, « Et dans le vingt-cinquieme livre : » L'hiver de « 1608 se passa en de plus grands diver- «tissemensencore que les autres,et dans « des fetes magnifiques. L'arsenal etait ((toujours Pendroit ou s'executaient « ces jeux et ces spectacles qui deman- «daient quelque preparation. J'avais » fait construire a ce sujet une salle spa- « cieuse , et quand je ne m e melais pas « de ces divertissemens, le roi trouvait « toujours qu'il y manquait quelque (( chose. » Les bals de Louis XIV etaient super-bes, ils avaient cet air de grandeur qu'il imprimait a tout ce qu'il ordon-nait; mais il ne fut pas en son pouvoir Je les rendre amusans. La dignite est incompatible avec le plaisir; on en ju-gera par la description suivante du bal |