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Show 9&3K 7&Jt\ Pv to Ky Hil mm 11 1 3 Vi fl I ill pj£a Biffl lfj PU i ; 34 LA UANSE menf empoisonne, torture, poignarde, brule devant des spectateurs assez fe-roces pour contempler avec plaisir des horreurs qui nous sembleraient in-croyables, si des auteurs contempo-rains ne les attestaient. Martial en a fait le sujet de plusieurs epigrammes; il parle de la Constance de celui qui, representant Scevola, se brula elfecti-vement la main sur un brasier(i). Un commentateur de ce poete, le P. Ra-dere , ajoute que Pon vit sur un theatre de R o m e les personnages de Dedale, de Laureolus, d'Orphee, dont Pun etait devore par un ours, Pautre crucifix et dechire par un vautour, et le troisieme ecartele et mis en pieces par les bacchantes. Tertullien fait mention de ceux que Pon condamnait a paraitreavec une tunique brulante pour representer la (1) Live 8% Epigram me ige. H B ET LES BALLETS. 35 mort d'Hercule. Croira-t-on qu'a defaut de criminels condamnes a ce genre de supplice, on trouvait des acteurs pre*ts a les remplacer, et qui, moyennant des feux proportionnes a Pimportance du service, se louaient aux pantomimes pour paraitre sur la scene avec cette chemise soufree? II est vrai qu'alorson avait soin de presser le denouement, afin que Pacteur ne fut pas tout-a-fait carbonise. Ce fait est encore rapporte par Tertullien , dans les exhortations qu'il adresse aux martyrs, pour les engager a braver les supplices. Cette bou-cherie dramatique n'etait qu'une faible imitation des massacres du cirque, ou le sang coulait a grands flots sous le tranchant du glaive ou la dent meur-triere des tigres et des lions. S'il y avait des gladiateurs mercenaires toujours prets a s'eventrer pour le plaisir des heureux du siecle, au milieu des jardins |