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Show r I72 LA DASSE force de Phabitude aveuglales dilettanti au point de reclamer contrc des nova-leurs audacieux ? Les femmes enten-daient trop bien leurs interets pour se 1 soumettre a une mascarade ridicule; elles dansaient a visage decouvert et figuraient avec des h o m m e s masques: c'etait encore une absurdite. Les nom* breux partisans des coutumes anciennes Pemporterent, les masques reparurent et vinrent de nouveau couvrir les traits . des danseurs de POpera, des figurans surtout. Mais cette restauration ne fut pas de longue duree : en 1776 , un an apres, les masques tomberent pour ne plus reparaitrc Le public francais tient a ses habitudes; on parle sans cesse de notre legerete , certes nous ne meritons pas ce reproche sous le rapport de la musique et de diverses parties de Part dramatique. II ne faut pas s'etonner si les costumes de I'an- • 19 ! ET LES BALLETS. i */J den Opera ont ete conserves pendant I plus d'un sieclc Le ballet de Manou Lescaut vient de nous donner un cro-quis de ce que Pon a si long-temps admire sur notre premiere scene ly-rique. Cette caricature pourlant est I incomplete : les dieux, les fleuves , les bergers devraient y etre masques , puisque Paction a cu lieu en 1750. Avant de passer a la seconde epoque I de noire danse theatrale, avant d'aban- I donner le siecle de Louis XIV, il faut I que je dise un mot de Pacademie que ce roi danseur etablit. Le personnel du ballet, s'il n'etait fort habile, pou-vait du moins faire preuve complete degentilhommerie, et Louis XIV com-ptait des marquis, des marquises, des dues, des duchesses, que dis-je, des [ princes, des princesses, des reines, parmi ses sujets.... de la danse. C'est 1661 que ce monarque baladin fon- |