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Show 268 LA DANSE a une epoque bien plus ancienne, je ci-terais un verset de l'Exode ou il est dit que le peuple s'assit pour boire etpour manger, et se leva pour se livrer au di- 1 vertissement de la danse. Les philoso-phes grecs allaient au bal: Socrate, Aristippe y dansaient, et Platon fut blame de n'avoir pas figure dans une soiree dansante que Denys, tyran de Syracuse, offrit a sa cour. Anthiocus Epiphane invita toute la societe fashionable de son empire a un repas splen-dide suivi d'un magnifique bal. Anthiocus, apres avoir ouvert la danse par une' gigue, une sarabande ou bien un menuet, Athenee ne s'explique pas bien clairement sur ce point, se retira dans son cabinet et laissa toute la societe gambader a son aise. U n e heure apres, ses esclaves l'apportenl, dans son lit, au milieu de Passemblee, il se leve tout nu,et,sans ouvrir les yeux, danse ET LES BALLETS. 260 le pas du chale en se drapant avec sa couverture,et fait tantd'extravagances, que les belles Syriennes, apres avoir long-temps joue de Peventail, sont for-cees de quitter la place et de laisser le somnambule executer ses bizarres evolutions au milieu de ses officiers. Je saute a pieds joints une vingtaine de siecles^t j'arrive aubalqueLouisXII donna a Milan ; j'en aideja parle, mais j'y reviens pour faire remarquer a m es lecteurs qu'a cette epoque c'etaient les dames qui choisissaient leur danseur et venaient le prier de figurer avec elles. Soit par deference ou par malice, les dames de Milan commencerent par in-viter les cardinaux qui firent leur par-tie a la grande satisfaction de Passemblee. Les cardinaux de Narbonne et de Saint-Severin meriterent trois salves de bravos et d'applaudissemens ; ces peres de Peglise releverent leur robe rouge If I M*} Ml |