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Show 1 ' I 246 LA DANSE courtisans et les filles d'Israel, par les Grecs et par les Romains qui le firent servir aux pompes de leurs fetes, ra-jeuni paries reverends peres jesuites, moines guerriers, qui celebrerent la canonisation d'lgnace de Loyola en donnant une representation magnifique de la prise de Troie, par le roi Rene d'Anjou qui s'empressa de Pajouter a sa procession d'Aix , le ballet ambuia-toire reparut sur l'horizon en France lors de la revolution de 1789. Les fetes de la Republique etaient autant de ballets ambulatoires, ou les acteurs de POpera, vetus en Romains, marchaient ou cabriolaient au milieu du cortege, figuraient sur des chars, et melaient leurs gestes elegans, leurs danses regu-lieres aux danses rustiques des sans-cu-lottes, dont les voixbrutales et discor-dantes troublaient trop souvent la belle harmonie deschoeurs du Conservatoire. ET LES BALLETS. 247 Je ne parlerai que d'un seul de ces ballets, la fete a Pfitre-Supreme, c'est la plus remarquable. Robespierre en avait promis un autre en Phonneur d'Agri-col ( i ) Viala et de Rarra, mais, cette fois, l'affiche trompa Pattente du public; ce spectacle etait annonce pour le 10 thermidor an II, mais c o m m e Por-donnateur des fetes republicaines eut la t£te coupee le m e m e jour, ce petit accident priva les Parisiens du divertissement qu'ils attendaient. Ils ac-cepterent de grand cceur une compensation que Robespierre ne croyait pas (i) La plus grande partie de la France a cru que ce prenom uigricol, que les journaux du temps ne man-quaient pas de changer en Agricola, etait un nom ro-main que le jeune Viala s'etait donne. Viala etait Avi-gnonais, et portait le nom KAgricol, commun aux neul' dixifemes des habitans de cette ville, dont saint Agri-col est un des premiers e>£ques et le patron. S'il etait ne a Cavaillon, a Apt, a Noves, il est probable qu'on 1'eut appele Veran, Elzear, Baudile, noms aussi peu connus du reste de la France que celui d'Agricol. |