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Show 282 LA DANSE (( et boire a discretion pendant une « demi-heure. « Outre ces tables, il y avait une « grande chambre, a cote de la galerie, « qui etait garnie sur des gradins d'une c< infinite de bassins remplis de loutce « qu'on peut imaginer pour composer « une superbe collation dressee avec « une propreleenchantec Monsieur et « plusieurs dames et seigneurs de la « cour vinrent voir ces appareils et s'y « rafraichir; je les suivis aussi. lis price rent seulement quelques grenades, u citrons, oranges, et quelques confitu-i, res seches. Sitot qu'ils furent sortis, « on abandonna tout au public, et cet appareil fut pille en un moment. « II y avait dans une autre chambre, « deux grands buffets garnis, Pun de u toutes sortes de vins, et Pautre de » toutes sortes de liqueurs et d'eaux ra- « fraichissantes. Les buffets etaient se- *spaj*s*. ET LES BALLETS. 283 « pares par des balustrades, et,ende- « dans, une infinite d'officiers du gobe- « let avaient le soin de donner, a qui en « voulait, tout ce qu'on leurdemandait « pendant le bal qui dura jusqu'au m a il tin. Le roi en sortit a onze heures avec « le roi d'Angleterre, la reine et les « princes du sang, pour aller souper. « Pendant tout le temps qu'il y fut, on « ne dansa que des danses graves et self rieuses, ou labonnegrace, la noblesse « de la danse parurent dans tout leur « lustre. » A cette gravite, si Pon ajoute les e m - barras du ceremonial, la froide repetition des m ^ m e s danses, les regies eta-blies pour le maintien de Pordre dans ces assemblies, le silence,la contrainte, 1'inaction de tout ce qui ne danse pas, on trouvera que le bal de ceremonie est, de tous les moyens de se rejouir, celui qui doit le plus ennuyer. Et cepen- |