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Show r v5 l42 LA DANSE portait avec fureur, bien que le prix des places fut tres eleve : le billet de parterre, pris au bureau, coutait un demi-louis, celui de balcon trente li-vres, ce qui fait au moins soixante-quinze francs de i832. Mesdames Pasta, Malibran, Sontag, n'ont pas encore leve de si fortes contributions sur leurs admirateurs passionnes et fideles. La danse etait le spectacle favori des Parisiens; elle se montra meme au theatre Guenegaud. C'est la que l'on representa, en 1676, le Triomphe dv Dames, comedie en cinq actes de T. Corneille, non imprimee, et dont le ballet du Jeu de Piquet est un des intermedes. Les quatre valets parais-sent d'abord avec leurs hallebardes pour faire ranger les curieux et preparer la scene. Ensuite les rois arrivent succes-sivement, donnant la main aux dames, dont la queue est portee par des es- ET LES BALLETS. 1/3 claves. Ces esclaves, au nombre de quatre, representent la p a u m e , le bil-lard, les des, le trictrac, et portent des habits emblematiques; les rois, les dames, les valets ont le costume ordinaire des figures tracees sur les cartes. Apres avoir forme avec leur suite n o m - breuse d'as, de huit, de neuf, etc., des danses dont les groupes montraient des tierces, des quintes, des quatorze, sur I'avant - scene , tandis que huit champions, portes en arriere, figu-raient Pecart ; apres s'etre ranges tous les noirs d'un cote et les rouges de I'autre , ils finissent le ballet par un ensemble ou toutes les couleurs se melent sans ordre. Saint-Foix pense que cet intermede n'etait pas nouveau , et que T . Corneille ou ses collaborateurs en avaient puise Pidee dans un grand ballet execute a la cour de Charles VII. C e ballet |