OCR Text |
Show mmw w mwmW J*™ ^58 LA DANSE Une troisieme etderniere strophe est chantee par le peuple entier. Tout s'e-meut, tout s'agite sur la montagne: homines, femmes, filles, vieillards, en-fans , tous font retentir Pair de leurs accens. Ici les meres pressent les en fans qu'elles allaitent; la, saisissant les plus jeunes de leurs enfans males, ceux qui n'ont point assez de force pour ac-compagner leurs peres, et les soulevant dans leurs bras, elles les presententen hommage a Pauteur de la nature; les jeunes filles jettent vers le ciel les fleurs qu'elles ont apportees, seule propriete dans un age aussi tendre. A u mime in stant, et simultanement, les fils, bru-lant d'une ardeurguerriere, tirent leurs epees, les deposent dans les mains de leurs vieux peres; ils jurent de lesren-dre partout victorieuses; ils jurent de faire triompher Pegalite et la liberte contre Poppression des tyrans: Parta-i\ «i «:jp nut «.;JIIWI • • P ' ^ ^ ^ - ^ • ^ ^ • • • • • • l a i ^ B ^ «Si^s<^ ET LES BALLETS. 259 geant Penthousiasme de leurs fils, les vieillards ravis les embrassent, et re-pandent sur eux leur benediction pa-ternelle. Une decharge formidable d'artillerie, interprete de la vengeance nationale, enflamme le courage de nos republicans; elle leur annonce que le jour de la gloire est arrive. U n chant male et guerrier, avant-coureur de la victoire, repond au bruit du canon. Tous les Francais confondent leurs sentimens dans un embrassement fraternel; ils n'ont plus qu'une voix, dont le cri general, vive la Republique! monte vers la Divinite, Le 20 prairial de Pan II doit etre note en lettres indelebiles dans les fas-tes de notre histoire. Le n o m de YEtre- Supreme retentissant au m 6 m e jour, a la m e m e heure, d'un bout de la France a l'autre ! Vingt-cinq millions d'hommes |