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Show V A • /. :m iMrt » J J <Mrt <UJi N»JCiSLS*" . .\ ;• •• £/ |56 LA DANSE avaient places au premier rang, etaient de m e m e soumis a de semblables epreu-ves. Lorsque Lulli preparait une piece nouvelle, il commencait par leur ensei-o- ner la maniere de concevoir et d'exe-euter les roles qu'il leur destinait. C'est ainsi que Beaupui joua le personnage de Protee dans Phaeton. Son directeur le lui avait montre geste pour geste. On arrivait ensuite aux repetitions, ou Lulli ne laissait entrer que les personnes absolument necessaires. Il avait la liberie de corriger et d'instruire ses ac-teurs et ses actrices; et c o m m e il avait la vue basse , il mettait sa main sur son front horizontalement, et les regardait sous le nez pour decouvrir s'ils ne faisaient pas la grimace en chantant, et si le jeu de leur physionomie etait bon. Son oreille delicate surveillait Porches-tre et ne permettaitaucune broderieaux executans. Si par malheur ils prenaient I ET LES BALLETS. 107 la licence d'ajouter des notes d'agre-rr. ent a leur tablature (partie), c'esl alors qu'il entrait en fureur, au point de casser un violon sur la tete de celui qui ne le jouast pas a son gre. La repetition finie, Lulli appelait le sympho-niste, lui payait son violon au triple et le menait au cabaret. L e vin chassait la raneune ; Pun avait fait un exemple, l'autrey gagnait quelques pistoles, une lecon et un repas egalement bons. Mais le soin qu'avait Lulli de ne recevoir que des symphonistes d'une habilete reconnue, rendait ses corrections vio-lentes fort rares. L'air des songes fu-nestes d^Atys etait le morceau de con-cours qu'il leur donnait a jouer pour les epreuves; les principales difficultes s'y trouvaient reunies. Lulli prenait un soin particulier de la danse; il composa tous ses ballets avec Desbrosses et Beauchamp. II sup- |