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Show I mS&- 78 LA DANSE musique ct leurs batonniers. Leur costume etait une imitation de celui du quinzieme siecle. D e gran des corbeilles de fleurs etaient portees par les varlets du prince d'amour, qui dislribuait des bouquets aux dames. Les depenses par-ticulieres des grands dignitaires de cette fete s'elevaient a des sommes considerables , et plus d'un prince d'amour a refuse le dangereux honneur de sa principaute. L'abbe de la ville y trou-vait du profit; sa charge lui donnait ia faculte de sieger pendant un an au con-seil municipal, d'offrir un bouquet aux mariees, et de prelever un droit pro-portionnel sur leur dot. Pes frais ge-neraux de la procession se payaient avec les revenus que le roi R.ene avait destines pour cet objet; ces rentes n'exis-tant plus depuis la revolution , on a cesse de remplir les intentions du fon-dateur. Cepcndant une representation ET LES BALLETS. 70, extraordinaire des jeux institues en 1462 fut donnee a Aix, en i8o5 ou 1806, en Phonneur de la princesse Pauline Borghese. Les parures les plus riches et les plus elegantes etaient reservees pour ces jours de fete solennelle. Cesajustemens pouvaient etre prepares d'avance. II n'en etait pas de m e m e des poufs, des chignons, des frisures que les dames faisaient elever sur leurs tetes, avant 1'ere republicainc Des legions pou-dreuses de perruquiers se rendaient a Aix. Leur talent et leur dexterite ne seraient pas venus a bout de la beso-gne, s'ils ne Pavaient commencee avant la fete. Une infinite de dames coiffees avec le plus brillant appareil, frisees, graissees et poudrees, la tele couverte de fleurs, de plumes et de pompons, se resignaient a passer plusieurs nuits, les coudes appuyes sur une table et la |