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Show «i *ai iwt fja Wfl %u wrt Ci •HH pi 1 1 « S3 is i l58 LA DANSE primait des entrees , en substituait de plus convenables a la situation dramatique , imaginait des pas de caractere et d'expression , et sut animer nos danseurs qui se pavanaient terre a terre avant lui. C'est a Lulli que nous de-vons la danse vive et joyeuse que les vieux amateurs de Pepoque traitaient de baladinage en jetant les hauls cris. Nos perruques contemporaines n'ont-elles pas voulu se revolter lorsque les roulades se sont introduites au grand Opera ? La danse legere de Lulli fut applaudie c o m m e les vocalises de Rossini Pont ete de nos jours, apres avoir ete denigrees par les amateurs de I'an-cienne psalmodic Lulli dansait au besoin devant ses danseurs pour leur faire comprendre plus facilement ses idees. II dansa d'une maniere tres-bouffonne dans le Bow-zeois- Gentilhomme et Pourceaugnac^ ET LES BALLETS. i Oq et ses gambades lui valurent le titre de secretaire du roi en ses conseils. Lulli ne dansait que d'instinct et sans avoir jamais appris; mais Phabitude de voir des danses, et d'heureuses dispositions pour tout ce qui tient aux spectacles, le faisaient danser, sinon avec une grande politesse, au moins avec une vivacite fort agreablc a Lulli commandait en dictateur a « sa republique chantante etdansante, K ditFreneusedelaVieuvillc Ses char- « ges, ses richesses , sa faveur , son « credit, son talent , lui donnerent M cette premiere autorite. II avait deux « maximes qui lui attiraient une ex- « treme soumission de la part du peuple « musicien , qui d'ordina ire est pour « ses conducteurs ce que les Anglais « et les Polonais sont pour leurs prin- « ces. Lulli payait a merveille et ne '< permettait aucune familiaritc II etait |