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Show 68 LA DANSE chesse des costumes n'etaient pas le moindre ornement de ce singulier ballet. Le pere Menestrier assure que plusieurs acteurs avaient sur leurs habits plus de deux cent milleecu s de pier-re ries. La fameuse procession de la Fete-Dieu que le roi Rene d'Anjou, comte de Provence , etablita Aix en 1462 , etait un ballet ambulatoire, compose d'un grand nombre de scenes allegoriques, appe-lees entremets. Ce mot, que nous avons remplace par intermede^ designait une espece de spectacle m'unique , avec dz$ machines et des decorations ou Pon voyait des hommes et des betes representor une action. Quelquefois des jongleurs et des bateleurs y faisaient leurs tours et dansaient au son des instru-mens. Ces divertissemens recurent le nom d'entremets, parce qu'ils avaient ete imagines pour occuper agreable- ET LES BALLETS. (>Q ment les convives d'un grand festin pendant Pintervalle des services. Les entr'actes de nos premieres tragedies etaientremplisde cette maniere; on peut voir dans les ceuvres de Baif les entremets de la tragedie de Sophonisbe. Plus de quinze cents bateleurs, saltimban-ques, comediens et bouffons, firent leurs tours et prouesses a la cour plcniere, tenue a Rimini, pour armer chevaliers des seigneurs de la maison de Malatesta et d'autres. C o m m e les fetes et les tour* nois que Pon donnait a cette occasion etaient accompagnes cl'actes de devotion , les fetes de PJrSglise deployerent aussi la pompe galante des tournois. Mathieu de Coucy parle d'une procession que les ambassadeurs de Bour-gogne virent a Milan en i45f), et qui se termina par des spectacles d'hommes et de femmes , comme de gens d'armes faisant armes pour Pamour des dames. |