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Show l8 LA DANSE des, de figures, de positions. II en re-sultait une expression si vraie et si na-turelle, des images si ressemblantes, un pathetique si touchant, ou bien une plaisanterie si agreable et si fine, que Pon croyait entendre les actions representees devant les yeux. Les gestes seuls suppleaient a la douceur de la voix, a Penergie du discours, au charme des vers. Ce genre nouveau, compose avec des elemens connus, forme par le genie , adopte avec passion par les Ro-mains, fut appele danse italique; etdans les transports du plaisir qu'il causait, on donna aux acteurs le titre de pantomimes , tout comediens, qui n'etait qu'une expression vive et point exage-ree de la verite de leur action. Dans tou-tes ses tragedies, Pylade arrachait des larmes aux plus insensiblcs. Les pleurs, les sanglots, interrompirent plusieurs 1 ET LES BALLETS. IQ fois la representation du ballet de Glau-cus, dont le pantomime Plancus jouait le role principal. Bathyle, en peignant les amours de Leda, avail toujours cause a plusieurs dames romaines, de mceurs irreprochables, des distractions qui pas-saient les bornes de la sensibilite, te-moins ces vers de Juvenal : Chironomon Ledam, molli saltantc Bathylo, Taccia -vesica; non imperat: Apula gaanit Sicut in amplcxu. Pecourt, PEstang, Dupre, Vestris, Albert, Perrot, n'ont jamais exerce sur nos dames un empire aussi grand, et leur talent n'a pas produit de si vives impressions. Les Franchises manque-raient- elles de sensibilite ? La rivalite de Gluck et de Piccinni, de mesdames Sontag et Malibran, tou-tes nos guerres de dilettanti ne peu-vent se comparer aux divisions des |