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Show WS! mWm 2n^ LA DANSE neur d'une telle invitation. Plus il sev-cuse , et plus la dame redouble ses instances ; il Pavertit meTne que s'il dansait, elle pourrait se repentir de tant d'em-pressement. Toutes ces raisons ne pa-rurent pas suffisantes a la dame, elle s'elait trop avancee pour recuier, son amour-propre eut ete blesse cruelle-ment, une telle defaite pouvait faire oublier toutes ses victoires; le cavalier resiste, elle l'entraine, et ses camarades le suivent au milieu du bal. On ap-plaudit de tous les cotes, la mariee triomphe. Mais a peine les violons ont donne le signal de la danse, que lesquatre figurans , laissant tomber leurs man-teaux, restent dans le neglige de notre pere A d a m , et n'ont de voile que leurs pieds et une partie de leurs jambes. Les dames prennent la fuite, les hommes lirent leurs epees et courent a la porte pour la fermer. Les jeunes seigneurs ET LES BALLETS. 2nS avaient prevu ce denouement,ils avaient leur arme sous le bras, et leurs gens s'e-taient empares de la porte qu'ils leur li-vrerent. lis mirent Pepee a la main, ainsi que leurs maitres , et sortirent en bon ordre de bataille, sans coup ferir. Cette aventure fit grand bruit a Paris, le roi en fut instruit; les coupables auraicnt etc envoyes a la Bastille , mais ils ap-partenaient aux premieres families de la cour, et Pon voulut bien admettre les excuses qu'ils donnerent, en invo-quant les regies du bal pour les per-sonnes qui veulent y garder Pineognito. J'ai deja parle de la fete galante que les peres du concile de Trente donnerent a Philippe II en i562. Les bals de ceremonie tres brillans se succedaient a la cour de Charles IX et de Henri III. Aucune de ces feles ne pouvait etre comparee a celle que la r6- gente Catherine tie Medicis avait don- |