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Show m m I w jf. w4" 234 LA DANSE reine, et l'efiet prodigieux qu'il avait produit en executant ce morceau aux dernieres representations de cet opera. Lainez etait cher au parti royaliste qui lui avait jete des couronnes ; Lainez etait designe c o m m e la premiere vie-time a choisir parmi les vingt-deux proscrits. Ses camarades Pengagerent. le forccrent enfin a faire une action d'eclat qui le mit a Pabri des persecutions des republicans, et le preservat des dangers qui lemenacaient. U n jour. on demanda la Marseillaise, et Lainez, habille, pousse par ses camarades, arrive en costume de sans-culotte, le bonnet rouge en tete, et la chante mieux que ses camarades ne Pavaientfait encore. L e virtuose obtint un succes d'enthousiasme , des couronnes tombe-rent a ses pieds , un triomphe si beau fut suivi d'une recompense nationale yotee a Pinstant par la societe pen ET LE8 BALLETS. 235 fashionable qui encombrait alors les coulisses. Quand un eleve a bienf ait son th£me, le proviseur du college l'invite a diner a la table d'honneur. Lainez s'etait signalc par une action (fecial, il venait de bien mcriter de la palrie, Hebert et Henriot Pinviterent solcnnellementaun banquet civique,of-fert par les freres et amis , a la Maison commune , c'etait le nouveau n o m de l'F16tel-de-Ville. A u dessert, Henriot se leve, donne l'accolade republicaine au citoyen Lainez, le proclame sansculotte, et, nouveau Sbrigani d'un autre Pourceaugnac, dit a la foule qui en-tourait la table : « Le citoyen Lainez « nous appartient maintenant, tout % est oublie, il doit jouir de Pestime « particulierc de ses confreres les « sans-culoltes , et si quelqu'un avait « Paudacede Pinsuller , il aurait affaire (( a moi. )) |